Oubeidillah Mchangama est contraint de publier, de présenter le journal malgré l’insuffisance des charges contre lui. Les auditeurs de Rcm 13 téléspectateurs de Facebook Fm critiquent cette décision de la justice et estiment que cette mesure est absurde. Ce serait une manière d’étouffer la liberté d’expression et de la démocratie aux Comores.
La décision de la justice contre Oubeidillah Mchangama manque de logique dans la mesure qu’aucune charge contre lui n’a été retenue par le juge sur l’affaire présumé de fonds destinés aux audiences spéciales sur les agressions sexuelles, selon Ali Mohamed Saïd, instituteur. La liberté d’expression et d’information est fondamentale. Ali Mohamed Saïd, souligne que la décision de la justice porte atteinte à la liberté d’expression et d’information dans notre pays.
« La décision de la justice est claire, contraindre le journaliste de ne pas faire son travail d’investigation. Comment pouvons-nous vivre dans une telle situation étant donné que la liberté d’expression et d’information est fondamentale ? Dans les autres pays, la presse est le 4ème pouvoir. Malgré cela, dans notre pays, le pouvoir étouffe cette liberté et intimide les journalistes », regrette Ali Mohamed Saïd.
Deux semaines déjà, Oubeidillah n’est pas apparu sur les réseaux sociaux ni dans les ondes de la Rcm13 pour faire le point sur l’actualité politique du pays. Une pétition lancée contre la décision de la justice. « Nous allons signée la pétition car nous estimons que la décision rendue par la justice n’est pas équitable. Pour nous, signer la pétition est un moyen d’exprimer notre mécontentement face à cette décision mais aussi une manière d’exprimer notre soutien au journaliste d’investigation, Oubeidillah Mchangama », avance t-il.
« Nous exhortons la justice à faire preuve de responsabilité sur ce dossier vue que les charges ne sont pas suffisantes. D’ailleurs Oubeidillah n’a fait qu’une analyse sur les fonds alloués aux audiences. Dans les autres pays démocratiques, les journalistes ne font que relayer les informations et c’est à la justice d’ouvrir une information judiciaire. S’il s’avère qu’il y a une zone d’ombre dans une quelconque administration, il appartient à la justice d’ouvrir une enquête », conclut-il.
Kamal Saïd Abdou