ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Sécurité routière : Les taximan exigent un contrôle des véhicules des autorités

La brigade routière a procédé à l’arrestation des motos et automobiles qui n’ont pas de numéro d’immatriculation ou ayant des plaques illisibles. Une initiative saluée par la majorité de la population, notamment les taximan. Toutefois, des taximan sont déçus car des véhicules de certaines autorités du pays n’ont pas de plaques d’immatriculation.

« Charité bien ordonnée commence par soi-même », rappelle Hadji Ali, taximan à Moroni. Selon lui, mettre de l’ordre dans la route est une bonne chose. « Je pense que cette mesure concerne tout le monde. Je pense que le code de la route n’a pas une distinction entre une voiture d’une autorité ou membre du gouvernement, une voiture d’un civile ou une voiture de taxi », dit-il. Aucune voiture d’une autorité n’a été interceptée, selon le taximan.

 Et pourtant, avance t-il, certains responsables du gouvernement roulent avec leurs voitures de service non immatriculées. « La loi est pour tout le monde. J’appelle la brigade routière à travailler et contrôler toutes les voitures qui roulent dans le pays sans exception aucune. D’ailleurs si c’est le cas, les responsables de la brigade doivent nous éclairer pour éviter la confusion », souligne t-il.

Les responsables sont les premiers à respecter la loi. « Dommage que ce sont eux qui violent la loi. Comment peut-on comprendre qu’une autorité qui connait les règles peut conduire une voiture qui n’a pas un numéro d’immatriculation ? », s’interroge t-il. Selon Hadji Ali, je crois que le temps d’appliquer le code de la route a sonné.

Au de-là des voitures n’ayant pas des plaques d’immatriculation, le taximan évoque les véhicules en vitre tintin. « Nous voulons que la brigade intercepte aussi les voitures en vitre tintin. Nous sommes dans une période de psychose. Chaque jour le pays enregistre des cas de viol et d’agression. Il est temps d’en finir avec l’insécurité à commencer  à mettre de l’ordre au niveau de la sécurité routière », précise Hadji Ali.

Kamal Saïd Abdou

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