ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Pénurie et hausse des prix : Le pays n’est pas au bout de ses peines

Les Comores traversent une crise de produits carnés et une hausse des prix. Après plusieurs jours de pénurie de produits alimentaires et du gasoil, le pays n’est pas au bout de ses peines. Depuis presque trois jours, les ailes de poulet sont rares ou se vendent à des prix exorbitant, le carton ainsi que le kilogramme.

De longues files d’attente dans les points de vente des produits carnés, à Moroni. Le gouvernement fait fi pendant que la pénurie se ressent. 14 000 à 15 000 francs le carton des ailes de poulet et 1500 le kg. L’on se rend compte de la situation à travers quelques-uns des points de vente des produits carnés à Moroni. « Nous sommes là depuis le matin et aucun espoir d’avoir un carton des ailes de poulet. Ces produits carnés se font rares et si on les retrouve, ils sont vendus à des prix élevés. C’est inimaginable. Depuis cette crise, aucune mesure d’urgence n’est prise par le gouvernement. Alors que notre gouvernement est conscient que cette crise est due à la hausse des tarifs douaniers. Nous sommes habitués à consommer des ailes du poulet, de la viande quotidiennement », a manifesté Maman Kaissane.

A quand la fin de cette crise ?

Menacée par la crise de la covid-19, la population comorienne est encore menacée par une crise des produits carnés. A Moroni Maluzini où l’on voit dans un magasin  de trentaine des personnes  se  bousculant l’une à l’autre afin de pouvoir acheter un carton de cuisse par 15 000 kmf.  Un prix exorbitant. Face à cette pénurie, les vendeurs ont dû se résoudre à augmenter les prix pour préserver leurs marges. « Même si nous n’avons pas le choix, l’inflation a été toujours importante surtout en pleine crise de produits alimentaires ou carnés », a indiqué un commerçant de la place.

Il est loin d’être le seul. « Le désordre règne sur le ravitaillement. On conserve le peu que nous avons et nous vendons à nos propres prix. Je sais que c’est insupportable pour les consommateurs », a réagi un autre commerçant. La pénurie de conteneurs faiblit en grande partie. La pénurie des produits carnés fait écho au prix des ailes du poulet et de la viande.

Et le mot du gouvernement ?

Pointé du doigt après les pénuries répétitives qui accablent le pays, le ministre de l’économie n’a donné aucune solution que de pointer du doigt aux consommateurs. Le gouvernement est-il aux abonnés absents ? Les autorités concernées travaillent-elles à en finir avec cette crise ? Les familles défavorisées vivent une vie misérable et ce sera d’autant d’actualité si les prix restent gonflés. 

Lors d’une réunion entre les ministères de l’économie et des finances, et le secteur privé pour une sortie de crise le mois de juillet dernier, le ministre des finances, Saïd Ali Saïd Chayhane a indiqué que le gouvernement envisage de faire une étude sur les coûts des conteneurs importés aux douanes comoriennes. « Nous voulons que le choc des prix des conteneurs n’affectent pas tous les prix des produits importés. Sachant que l’ouverture des frontières maritimes exige une demande forte des produits alimentaires auprès des fournisseurs », a-t-il dit. Malgré les actions entreprises, les Comores renouent avec la pénurie des produits carnés.

Nassuf. M. Abdou

 

 

 

 

 

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