ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

2ème campagne de vaccination : 40% des vaccinés à Ndzuani en quatorze jours

Lors d’un entretien, hier, avec la coordination insulaire de lutte contre la covid-19 à Ndzuani, Dr Ansuffoudine Mohamed et Dr Samir Mohamed ont annoncé les chiffres des personnes vaccinées depuis le démarrage de la deuxième campagne de vaccination anti-covid. 40 % de la population cible sont vaccinés en 14 jours, soit 21 330 personnes. Bien que la population se présente, la coordination de lutte contre le coronavirus à Ndzuani appelle à la vigilance.

Alors que les personnes âgées de 40 ans ou plus, les étudiants en situation de voyage, les sportifs sont les populations cibles de cette deuxième campagne de vaccination, ils se présentent en masse pour leurs doses du vaccin. A Ndzuani, les chiffres en parlent. Une décentralisation de test à Anjouan pour la campagne de dépistage massif est mise en place par le gouvernement. « Tous les districts sanitaires de Ndzuani font des tests et nous pouvons faire jusqu’à 2000 tests », indique la coordination insulaire de lutte contre le coronavirus.

La deuxième campagne de vaccination lancée le 14 février à Anjouan, le quota de sportifs,  des étudiants et de plus de 40 ans atteint 40,03%.  « Le cycle des personnes à vacciner est précis. À Anjouan, 8 806 des sportifs vaccinés, 3 297 des étudiants vaccinés. Ces catégories ont dépassé le quota, et les plus de 40 ans, 9 227 sont vaccinés, soit un taux de vaccination faible », précisent Dr Ansuffoudine et Dr Samir. « Ceux qu’on appelle les plus de 40 ans et même ceux qui ont plus de 50 ans ou 60 ans, peuvent se faire vacciner. En plus, ceux de plus de 40 ans qui ont des problèmes de comorbidités, beaucoup qui croient qu’ils  peuvent se faire vacciner sans peur parce que quand le coronavirus se déclare, les plus de 40 ans avec les comorbidités sont les plus touchés de la pandémie », expliquent-ils.

« Il n’y pas de vaccin efficace à 100%.  Il y a une  protection personnelle et une protection collective. Ceux qui sont vaccinés peuvent rattraper l’épidémie mais en petite forme. Tous les vaccins ne sont pas certifiés à 100%, donc il est impératif de porter le masque pour protéger les autres, car nous pouvons être porteurs du virus. A 80%, nous pouvons donner les directives d’enlever les masques sauf dans les endroits comme les hôpitaux et les administrations », ont-ils avancé.

Selon la coordination anti-covid à Ndzuani, depuis mars, le nombre des cas n’a pas dépassé 4 par semaine.  Durant la semaine du 29, les cas vont de 5 à 8 cas par semaine et cela devient inquiétant. Bien que  les Comores sont classées zone verte. « 5 à 8 cas par semaine, en terme médical et de surveillance, cela nous inquiète. Ce classement des Comores en zone verte, c’est seulement aujourd’hui, mais comme la météo, ce statut peut changer à tout moment s’il y a négligence. Donc il faut un certain niveau de vigilance et de respect des mesures barrières », a souligné Dr Ansuffoudine Mohamed. Les deux dernières semaines de cette année 2021 sont alarmantes selon Dr Ansuffoudine Mohamed.

« Nous qui comprenons ce que veut dire zone verte, nous savons pertinemment ce que cela signifie et pour rappel, beaucoup de pays ont eu une flambée des cas en période de vaccination et de négligence comme l’Israël, les Seychelles, l’Angleterre et c’est ce qui a permis de déterminer l’efficacité des vaccins. Nous ne sommes pas prêts des 60 % de vaccination de la population et en vue du virus Delta, nous devons vacciner au moins 80 % de la population pour avoir une immunité collective », lâche-t-il.

Dr Samir Mohamed, quant à lui, a  expliqué le cas des comorbidités. « Ceux qui viennent dans les centres de vaccination, nous les demandons les formes de maladies qu’ils peuvent avoir et nous prenons les informations nécessaires pour déterminer si oui ou non ils peuvent se faire vacciner. Après une étude établie avec le patient, nous décidons de les vacciner après le rétablissement de leurs états de santé. Si les personnes ont des médecins personnels, ils peuvent faire un bilan de leur glycémie, tension et autres, et venir faire la vaccination dans des bonnes conditions et en toute confiance. Ceux qui ont des comorbidités, sont les plus touchés par la pandémie s’ils ne sont pas vaccinés », explique-t-il

Et lui de préciser  le cas des étudiants et des sportifs mineurs qui veulent se faire vacciner et partir en voyage. « La vaccination est seulement pour les plus de 18 ans aux Comores avec le vaccin Synopharm. Ceux qui partent à l’extérieur font des tests Pcr dans nos centres et c’est ce qu’ils peuvent faire en cas de souhait de voyage.

Ahmed Zaidou

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