Jeudi dernier, la ville de Ndzauzé dans la région de Mitsamihuli a été prise d’assaut par les forces de l’ordre après que les habitants de cette localité ont barricadé la route. Des échauffourées ont eu lieu, mais les forces de l’ordre ont réussi à disperser les manifestants. Bilan, des arrestations, des maisons et voitures saccagées.

C’était le théâtre à Ndzauzé Mitsamihuli. Malgré leur résistance face à la Pign, l’arrivée de la Fcd a permis aux habitants de cette localité de se retirer et s’en fuir. Mais certains ont été appréhendés. Des échauffourées ont eu lieu. De jet de pierres, de bouteilles contre des gaz lacrymogènes. Et ça a tourné au drame. Des dégâts matériels à Ndzauzé. Des maisons, des voitures saccagées. Des maisons incendiées, des voitures incendiées. « Ma maison a été totalement saccagée et ma voiture incendiée par les forces de l’ordre. Mon téléphone a été confisqué par les forces de l’ordre. Je ne réside pas aux Comores mais en France. Je suis obligé de retourner en France pour ne pas faire une crise cardiaque. Car ça me fait trop mal et je ne pardonnerai jamais aux forces de l’ordre de notre pays », a-t-on manifesté.

Selon un jeune de Ndzauzé, « tout ce qui s’est passé doit nous servir de leçon. Et les jeunes de Ndzauzé et les forces de l’ordre ont mal réagi. Brûler une brigade de gendarmerie est hors la loi, mais aussi saccager des voitures et des maisons est hors la loi. J’appelle donc au calme et que les jeunes de Ndzauzé se ressaisissent et comprennent qu’en aucun cas, on ne peut pas se combattre avec les forces de l’ordre », a-t-il exprimé.

A retenir que ce drame s’est produit suite à l’assassinat d’un jeune de Ndzauzé par Koko, actuellement en prison. Tous deux étaient des amis. Après avoir été informés de l’assassinat de Touké, les jeunes de Ndzauzé ont demandé à la peine de mort et ont souhaité faire justice eux-mêmes.

KDBA