ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Affaire Oubeidillah Mchangama : Un dossier vide, selon son avocat Me Fahar

Le journaliste Oubeidillah est interdit de quitter l’ile de Ngazidja, d’exercer son métier de journaliste et de tenir des réunions. Son avocat, Me Fahar n’est pas satisfait de l’ordonnance rendue par le juge d’instruction. Etant donné que les charges retenues contre son client ne sont pas suffisantes, Me Fahar parle d’un «  dossier vide », devant la presse et s’apprête à saisir la Cour d’appel pour demander la levée de cette décision.

Malgré les charges « insuffisantes » contre Oubeidillah Mchangama, celui-ci est sous contrôle judiciaire. Sur l’ordonnance rendue par le juge d’instruction, le journaliste est interdit de quitter l’ile de Ngazidja, d’exercer son métier de journaliste ou de tenir des réunions. Une décision critiquée par son avocat Me Fahar, à travers une conférence de presse.

 Au cabinet du juge d’instruction, Oubeidillah Mchangama a nié les faits qui lui sont reprochés, selon son avocat. « Le magistrat instructeur a choisi de mettre Oubeidillah sous contrôle judiciaire. Nous avons demandé la levée de cette mesure », dixit l’avocat. Me Fahar fait référence à la charte de Hamramba et le code de l’information qui font mention de la procédure en cas de délit de presse : « Un journaliste ne peut pas être poursuivi sans que le Cnpa ne soit pas au courant pour qu’il prenne d’abord les sanctions ».

Selon l’avocat, la procédure en cours a violé certaines dispositions juridiques qui devront être faites. « Car chaque journaliste est sous la tutelle de son responsable de la boite où il travaille. De ce fait, tout acte commis par lui revient d’abord de son responsable. Le code de l’information ordonne la personne victime d’une diffamation d’effectuer un droit de réponse ou de faire un démenti sur le même organe où l’information a été relayée », précise t-il.  D’ailleurs avance l’avocat, Oubeidillah n’a pas révélé un nom sur la vidéo. « Il a même utilisé le conditionnel pour se protéger. C’est pour cela que nous estimons qu’il s’agit d’un dossier vide car les charges contre lui ne sont pas suffisantes », conclut l’avocat.

Kamal Saïd Abdou

 

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