ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Des quadragénaires poursuivis pour agression sexuelle

Le tribunal correctionnel de Moroni a entendu deux quadragénaires poursuivis pour agression sexuelle sur mineure. Les avocats des prévenus ont démontré que les faits ne sont pas constitués et qu’ils demandent la relaxe de leurs clients, dont un des prévenus a été incarcéré à la maison d’arrêt de Moroni. 

Palais de justice

Un homme de 47 ans, père de famille, a été poursuivi pour agression sexuelle. Les faits qui l’ont conduit devant la justice remontent en 2018.  Devant le tribunal le prévenu a nié en bloque les faits. Enfermé depuis le 3 août dernier, la partie civile n’a jamais pris part aux audiences. Hier jeudi, le quadragénaire poursuivi, un ovule a été fécondé de la part e la fillette. Depuis le 3 août dernier, le présumé prévenu passe ses nuits et jours à la maison d’arrêt de Moroni.

Sur sa déclaration, l’homme à la quarantaine a nié les faits qui lui sont reprochés. Débout devant le juge, le présumé prévenu a déclaré qu’il n’a jamais eu des relations avec la présumée victime.  « Cette jeune femme a des liens familiaux avec le père de mon épouse. Je confirme que je n’ai jamais eu des relations sexuelles et de ne l’avoir agressée », explique-t-il avant d’ajouter, « lors d’une dispute mal tournée avec ses tantes, je l’ai frappée avec une ceinture. Il se peut que depuis cet acte, elle m’en veut. Et pour se venger de moi, elle a eu cette idée mesquine pour me salir ainsi que toute ma famille. »

« Nous aurons pu faire des tests d’ADN… »

Au terme du débat, son avocat Me Youssouf Imani s’est focalisé sur le manque de preuves contraintes et aussi le manque d’évolution de la science. « Hélas, nous en sommes loin, ici, aux Comores sur l’évolution de la science. Car, avec elle, nous aurons pu faire des testes ADN de la paternité, faire des analyses d’AND et des empreints digitales et connaitre le véritable coupable », a-t-il débuté sa plaidoirie. .

Son avocat a parlé d’une fausse identité dans le dossier. « Sur les papiers de la partie civile, figurent deux extraits de naissances différents de la victime. Une preuve que la partie civile ment. Un scénario monté en toute pièce pour porter préjudice à mon client », se plaint Me Youssouf Imani. L’avocat a montré qu’il n’a aucune preuve et il a sollicité de relaxer son client.

Agression sexuelle sur trois mineures

Devant le juge, le présumé prévenu également d’une quarantaine d’années rejette les faits qui lui sont reprochés. Son conseiller Me Djamal El-dine Bacar plaide non coupable en s’appuyant du certificat médical rejetant l’agression sexuelle.

C’était en début d’après-midi que le tribunal correctionnel a entendu cet homme âgé de 49 ans, pour agression sexuelle. Un délit puni par l’article 315-319 du code pénal.  Suivant les débats, le présumé prévenu est accusé d’avoir « mis sa langue dans les appareils génitaux des deux jeunes filles après les avoir. »  Des propos réfutés par le présumé prévenu. Selon lui, « il y a une relation amoureuse entre mes enfants et ces trois filles. Le seul acte dont je suis coupable, je leur offre le même amour que mes enfants. Ces filles et mes enfants ont un bon voisinage. Le plus souvent je leur offrir des goutés une fois sorite de l’école coranique en présence de leurs parents», a expliqué le prévenu devant le juge.

L’avocat de la défense a mis l’accent sur le certificat médical et sur le procès verbal d’une des victimes. Selon l’avocat du prévenu, une des présumées victimes en présence du magistrat introductif a déclaré « n’avoir pas été agressé par mon client. » De se fait, l’avocat a sollicité la relaxe pure et simple de son client.

Les deux fillettes ne sont pas agressées ?

Sur le cas des autres présumées victimes celles de six et sept ans, l’avocat de la défense s’est focalisé à travers le certificat médical. Ce dernier ne montre aucun signe d’agression sexuelle, selon l’avocat. « Cela fait quatre audiences au cours duquel, la famille de la présumée victime n’a jamais répondu présente », montre-t-il.

 A la fin de sa plaidoirie, le conseiller du présumé prévenu a montré qu’à cette arrivée du dossier, les trois éléments d’infractions ne sont pas constitués. « Sans preuve, pas de condamnation. Je demande de relaxer mon client », a-t-il sollicité. Et le parquet a demandé l’application de la loi.

El-Aniou

 

Laisser un commentaire