ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Journée mondiale de la santé mentale : L’association Espoir plaide pour une prise en charge de santé mentale

Le nombre des personnes présentant des troubles psychiques ne cesse de s’accroître en Afrique et aux Comores plus particulièrement, selon les données disponibles, a indiqué Farah Moussa, présidente de l’association Espoir, lors de la célébration de la journée mondiale de la santé mentale. Une association qui veut être une force de proposition pour l’Etat, pour l’orienter à prendre les décisions adéquates, notamment l’accès aux soins des personnes présentant un trouble mental et leur prise en charge effectif.

Les Comores ont célébré à l’instar du monde entier la journée mondiale de la santé mentale, samedi dernier. Aux Comores, comme partout en Afrique le chiffre des personnes présentant de troubles psychiques, ne cesse de s’accroître.

Mais le problème qui revient régulièrement, est l’absence des structures de soins adaptés. Les malades mentaux se voient souvent livrés à eux-mêmes alors qu’ils sont tout d’abord des êtres humains. Ils ont leurs droits et qu’ils doivent être protégés.

Partant de ce principe, l’association Espoir s’engage à mener une campagne de sensibilisation, notamment auprès de l’Etat qu’il prenne au sérieux, l’accès aux soins et la prise en charge des malades mentaux, en contribuant à l’élaboration de lois, protégeant ces personnes.

Farah Moussa appelle l’Etat à s’impliquer d’avantage pour que les personnes présentant des troubles psychiques puissent avoir accès aux soins et d’une manière équitable. « Aujourd’hui, souligne-t-elle, la visite médicale au pôle santé mentale d’El Maarouf  coûte plus chère que toutes les autres spécialités. 3000 kmf au lieu de 2000 kmf. Les médicaments ne sont accessibles que dans les pharmacies privées. En moyenne, une personne atteinte de maladie mentale dépense 12 500 kmf à 15 000kmf : injections et médicaments par mois pour un traitement, généralement à vie. »

Et elle d’ajouter « une somme non négligeable quand on connait le niveau de vie du pays. Souvent ces médicaments sont en rupture de stock dans le pays ». Selon la présidente de l’association Espoir, les causes de la maladie mentale, sont diverses : le désespoir, l’abus d’alcool et de drogue surtout chez les jeunes, l’anxiété, le stress, l’isolement social.

L’association Espoir s’engage à travailler pour venir en aide aux personnes présentant des maladies psychiques pour l’accès à des soins de qualité.

De son côté, Ben Ali khaer, président de l’association des psychologues aux Comores a rappelé le rôle de chacun dans la construction d’un monde meilleur. Il a pris l’engagement à travailler de concert pour créer un environnement où la santé mentale serait une priorité, soulignant qu’avec le soutien de chacun, l’on peut contribuer à l’élaboration des politiques et programmes qui soutiennent la santé mentale à tous les niveaux de la société. « Ensemble, nous pouvons créer un environnement favorisant leur résilience et leur rétablissement », a conclu le président de l’association des psychologues.

Kamal Said Abdou

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