Les Comores, à l’instar des autres pays du monde, ont célébré, vendredi dernier, la journée mondiale de lutte contre la tuberculose. Une journée de prise de conscience du grand public aux conséquences sanitaires, sociales et économiques dévastatrices de cette maladie évitable. Le thème retenu cette année : » Oui ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose « . Selon le rapport de 2022, le pays a atteint un taux de 60% en matière de dépistage de la maladie, or que le taux doit être inférieur à 70%.
Vendredi 24 mars dernier, les Comores ont célébré la journée mondiale de lutte contre la tuberculose. Les acteurs de la santé ont pris part à cet événement pour attirer l’attention du public sur les problèmes liés à la santé, à la vie sociale et à l’économie dévastatrice de la tuberculose. Sous le thème : « Oui ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose » qui vise selon, la ministre de la santé, Loub Yakouti Zaidou, à aspirer l’espoir et à encourager un leadership de haut niveau avec les investissements accrus, une adoption plus rapide de nouvelles recommandations de l’Oms. Pour l’heure, la ministre de la santé appelle à tous les acteurs sanitaires à sensibiliser et informer la population pour une adoption des comportements sûrs pour lutter contre la maladie. « Notre ministère et nos techniciens s’accordent à intensifier et à renforcer les activités de sensibilisation et de plaidoyer pour amener d’une part, la population à adopter des comportements sûrs, permettant d’éviter la tuberculose, et d’autre part, les autorités nationales, à s’engager davantage dans la lutte contre cette maladie », a lancé la ministre.
En mettant fin à la tuberculose, selon la ministre Loub Yakouti Zaidou, il faut s’adapter à la stratégie DOTS (cela veut dire que la maladie doit être suivie par un agent de santé dans la prise de médicaments antituberculeux). « Pour renforcer l’idée de mettre fin à la tuberculose, la stratégie DOTS est le pilier fondamental pour atteindre nos objectifs en matière de lutte contre cette maladie. Le DOTS est une stratégie recommandée par l’Oms et dont notre pays y adhère. Elle repose sur la volonté politique des gouvernants concernant le financement et l’organisation, le dépistage, le traitement normalisé avec surveillance et soutien des parents, une logistique pharmacologique efficace et l’évaluation constante de la situation. Le but est d’éviter le développement de bactéries Multi résistantes aux antibiotiques dû à des traitements anarchiques », a-t-elle préconisé.
En matière de dépistage, le rapport 2022 indique un taux de 60% dans notre pays, or que le taux doit être inférieur à 70%. La raison pour laquelle, la ministre de la santé interpelle le PNLT doit multiplier leurs efforts en dépistage. « Le PNLT doit doubler d’efforts pour que notre pays reste dans les normes internationales en matière de dépistage de la tuberculose. Quant à la prise en charge de nos malades, le taux de guérison est de 92% sur un objectif mondial préconisé à plus de 85%. Pour prévenir la tuberculose grave chez l’enfant, la vaccination par BCG dès la naissance doit être obligatoire pour baisser le nombre des cas, briser la chaîne de contamination et diminuer le risque de propagation du bacille de koch », a-t-elle recommandé.
Pour Dr Nassuri Hamada, délégué par la représentante de l’Oms, a souligné les progrès réalisés par l’Oms dans la région africaine pour réduire le taux de décès dus à la tuberculose. « L’Oms dans la région africaine est désormais en passe de parvenir à une réduction de 35% des décès dus à la tuberculose : le nombre de décès dus à la tuberculose a diminué de 26% entre 2015 à 2021. Sept pays ont réduit de 35% le nombre de décès depuis 2015 », a-t-il noté.
Abdoulandhum Ahamada