ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Masse monétaire : Une progression de 5,3% au troisième trimestre 2022

La banque centrale des Comores enregistre une évolution de la masse monétaire de 5,3% au troisième trimestre de l’année 2022. Et c’est grâce à l’augmentation des actifs extérieurs nets renforcés au troisième trimestre, passant de 100,8 milliards en juin à 107,8 milliards de francs comoriens en septembre, soit une hausse de 6,9%. Toutefois, les échanges commerciaux ont chuté à -12,6%, suite à une baisse simultanée des importations et des exportations, précise le bulletin trimestriel de la Bcc.

Après la baisse enregistrée au deuxième trimestre 2022, la masse monétaire est repartie à la hausse au troisième trimestre, passant de 191,3 milliards à fin juin à 101,5 milliards à fin septembre. Cette augmentation est consécutive à la croissance à la fois des avoirs extérieurs nets (+6,9%) et du crédit intérieur (+4,4%).

Un glissement annuel de l’agrégat monétaire au sens large, a crû de 4,1% entre septembre 2021 et septembre 2022. Les actifs extérieurs nets renforcés au troisième trimestre passant de 100,8 milliards en juin à 107,8 milliards de francs comoriens en septembre.

« En effet, cette période de l’année qui coïncide avec les grandes vacances enregistre habituellement une augmentation des réserves de change avec l’arrivée aux Comores de la diaspora pour des visites familiales et la célébration du grand mariage. Ainsi, les avoirs extérieurs de la banque centrale sont passés de 124,5 milliards kmf en juin à 132,2 milliards kmf en septembre, soit une hausse de 6,1% », lit-on dans le dernier bulletin trimestriel.

Selon les chiffres publiés par la BCC, la croissance de la masse monétaire s’est reflétée de manière différente au niveau de ses composantes. Les moyens de paiement ont enregistré une hausse de 7,9% passant de 128,2 milliards kmf à fin juin à 138,2 milliards kmf à fin septembre.

« Cette croissance est beaucoup plus portée par la circulation fiduciaire représentant 28,2% de la masse monétaire et affichant une hausse de 17,8% par rapport à fin juin (48,2 milliards kmf à 56,7 milliards kmf) et, dans une moindre mesure, par les dépôts transférables qui ont augmenté de 1,8% (80 milliards kmf à 81,5 milliards kmf) sur la même période. Pour ce qui est de l’épargne liquide, représentant 31,4% de la masse monétaire, elle est restée quasiment stable au cours du troisième trimestre 2022, autour de 63,3 milliards kmf », avance le même bulletin.

S’agissant de la situation bancaire, les situations comptables des établissements de crédit affichent un bilan consolidé de 198,4 milliards kmf à fin septembre, en hausse de 5,3% par rapport à fin juin. « A l’actif, cette progression est principalement tirée par les crédits à la clientèle dont le niveau est passé de 109,4 milliards kmf à 115,9 milliards kmf entre juin et septembre, soit un rythme de croissance de 5,9%. Du côté du passif, la hausse du bilan est entre autres portée par la progression de 3,7% des dépôts des clients s’établissant à 160,4 milliards kmf à fin septembre contre 154,6 milliards kmf trois mois avant », précise-t-il.

Par secteur, l’augmentation des crédits à la clientèle provient des entreprises publiques et privées ainsi que des particuliers. En effet, les crédits aux entreprises publiques ont amorcé leur progression entamée depuis le début de l’année avec un rythme de croissance de 37,4% faisant passer la valeur de 10 milliards kmf à fin juin à 13,7 milliards kmf trois mois après. Pour leur part, avec une augmentation de 5,7%, les crédits octroyés aux entreprises privées se sont établis à 31,3 milliards kmf à fin septembre contre 29,6 milliards kmf à fin juin. « De même, les crédits bénéficiés par les particuliers ont atteint 66 milliards kmf à fin septembre après 64 milliards kmf trois mois avant, soit un accroissement de 3,2%. A l’inverse, les crédits accordés à l’administration publique ont baissé (-24,8%) en passant de 3,3 milliards kmf à fin juin à 2,5 milliards kmf trois mois après. Dans leur structure, les crédits à la clientèle sont dominés par ceux accordés aux particuliers et aux entreprises privées qui en ont bénéficié respectivement 57% et 27% sur la période », indique la BCC.

Pour les créances douteuses, la qualité du portefeuille de crédit s’est amélioré au troisième trimestre 2022 avec un taux de créances en souffrance de 15,9% à fin septembre contre 16,7% trois mois avant, soit un repli de 4,4 points de pourcentage. « Ce taux, provisionné à hauteur de 64% a fait passer le taux net des créances douteuses de 5,9% à 5,7% sur la période sous revue », précise le bulletin trimestriel.

Nassuf. M. Abdou

 

 

 

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