ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Patrimoine : Hachim Mohamed Ali, un monument vivant

C’est un professeur d’arabe et français, écrivain et historien. Il a écrit 20 livres dont 17 en arabe dès 1981. Il apprend le français avec des Malgaches, des doyens de la faculté des lettres à Ankato, Madagascar. Professeur à Patsy pendant 20 ans. Il est décoré par le président de l’Union des Comores, le 06 juillet 2014 à l’ordre du chevalier d’Anjouan.

Il étudie à Riyad, en Arabie Saoudite. Une partie rentre dans le cadre de la religion et une partie dans le cadre de l’histoire. Au total, ce sont 20 livres dont 17 en arabe et 3 en français.

Plusieurs livres sont imprimés jusqu’à 100.000 exemplaires ou imprimés en Inde, au Caire et à Beyrouth. Pour lui, lire, c’est un plaisir. « Mon père avait une petite bibliothèque. J’ai passé ma vie à lire. Lors de mes voyages, j’achetais des livres, des revues et des journaux », confia-t-il. « Ce sont des livres qui apportent un éclaircissement sur la religion musulmane », précise-t-il. « Dans mes livres, j’ai parlé de la religion. Ils parlent surtout de traitement du Soufisme. J’ai écrit ces livres pour beaucoup de raisons. Les gens suivent des voix sur la religion sans connaître les origines, les fondements et les objectifs de ces voix. Mais également, ils ne connaissent ni les pionniers, ni les propagateurs, ni les histoires ni biographies des grands chefs religieux de ces voix. Nous sommes dans un temps où nous devons savoir ce qu’on fait et pourquoi nous le faisons », explique-t-il.

Le premier livre de cet illustre chevalier d’Anjouan est imprimé à l’île Maurice en 1981 à mille exemplaires, selon ses dires. Il est intitulé « L’islam aux Comores ». Le second est le livre blanc toujours imprimé à l’île Maurice en 1984. Un d’entre ses livres se verra recommandé par le grand-maître spirituel, Cheikh Ahmed Anliyachourtu, chef de la tribu Chadhuli. Ce dernier est décédé en novembre 2021 en Jordanie. « Il était venu aux Comores avec son père en 1961 », se rappelle-t-il.  Et lui de poursuivre « nous devons connaître leurs origines, qu’on les accepte ou non. Ils font partie de notre culture. J’ai eu mes idées à travers l’Association mondiale des écrivains arabes dont je suis membre. J’ai un livre qui est intitulé « Courte histoire de la pénétration de l’islam aux Comores ». Il est imprimé et publié par l’Usesco à 100.000 exemplaires en 1992. C’est le livre qui a donné naissance à l’adhésion des Comores à la ligue des États arabes. Et peut-être le seul livre d’un Comorien publié par cette institution internationale ».

En sa qualité d’historien, il est revenu sur certains objets de valeurs que le pays a abandonnés. Les ustensiles en argiles ont disparu. Ce sont des assiettes, des marmites, des vases et autres en argiles. « Les ustensiles en argiles ont disparu. Elles étaient fabriquées à l’époque à Ouani et à Bambao Mtsanga. Mon père y allait acheter en 1912. Il y a 110 ans. Ces événements sont oubliés. Vous ne vous demandez jamais comment les gens cuisinaient et mangeaient à l’époque ? Les étrangers venaient acheter ses ustensiles ici», raconte-t-il.  « Il y avait une danse. C’était la fierté de l’île d’Anjouan. Il s’appelait le «Razias ». C’était cette chaise qui portait les mariés. C’était dans les places publiques comme le Pangahari. À Domoni, la culture est toujours préservée. Toutefois, on dit que de nos jours, les mariés n’en veulent plus, car c’est un signe d’esclavagisme », relate-t-il. 

Ahmed Zaidou

 

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