ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Union de sanduk de Ngazidja : Vers la mise en place d’une carte et d’une empreinte digitale

Après le calvaire de l’union de sanduk de Ngazidja où 400 millions ont été volatilisées, le directeur général Chakira Moegni a pu sauver cette institution financière en remboursant l’argent. Il tend à mettre en place d’ici 2021 une politique financière pour faciliter tous les clients dont, la mise en place d’une carte et d’une empreinte digitale.

Chakira Moegni, Dg de l’union des sanduk de Ngazidja

Un accès des clients dans tous les sanduk ! Après la nouvelle stratégie de l’union des sanduk de Ngazidja sur le transfert d’argent dans les établissements financiers communautaires, le responsable de l’union des sanduk de Ngazidja vise à mettre en place une nouvelle politique d’ici 2021 : la carte et l’empreinte digitale. Une initiative devant permettre aux clients partout où ils seront à Ngazidja avec leurs cartes, de retirer de l’argent. « Nous allons nous engager dans une nouvelle démarche qui facilitera nos clients. Cela veut dire que si, un de nos clients se trouve dans une localité où il y a un sanduk, avec sa carte, il peut faire une opération de retrait et même verser de l’argent s’il se rend compte que le sanduk se son village est très loin. C’est une urgence qui s’impose », explique Chakira Moegni, directeur général de l’union des sanduk de Ngazidja. Et lui de rappeler, « le transfert d’argent dans les sanduk est une stratégie de faciliter également les clients et la diaspora. Cette dernière peut transférer leurs billets dans les sanduk s’ils ont des comptes. »

Héritage d’une situation délicate

Nommé en Octobre 2007, Chakira Moegni a vécu des moments difficiles dans cette institution financière, suite au détournement de 400 millions kmf. « J’ai pris mes fonctions en Octobre 2007 dans des situations difficiles. C’est un établissement financier où plusieurs sommes ont été volatilisées mais je me suis engagé à rembourser. Heureusement, j’ai réussi mais je ne me félicite pas de ce combat, car beaucoup reste à faire dans cette institution surtout les défis de nos clients. Cette institution a traversé une gestion très opaque et c’était difficile à l’Etat de liquider les 400 millions », a fait savoir le directeur général de l’union des sanduk de Ngazidja.

Selon le directeur, l’île autonome de Ngazidja compte 35 sanduk qui sont en mode de fonctionnement. D’autres sont en étude pour la mise en place. « L’année dernière, nous avons plus de 2 milliards de dépôt et en terme de crédit, c’est 1 milliard 200 millions », indique Chakira Moegni. L’union des sanduk se rapproche de plus en plus aux communautaires pour leur permettre de rehausser leur mode de vie.

Dès sa prise de fonction, une confiance totale est affichée par les clients suite à son engagement de remboursement des sommes détournées. Le directeur de cette institution a indiqué que la banque centrale des Comores accompagne l’union des sanduk à promouvoir l’économie du pays ainsi qu’à faciliter les communautaires.

Quelle vocation pour les micros finances ?

Tout comme les mecks, les sanduks se sont implantés dans les régions pour une finalité commune : faciliter selon le directeur général de l’union des sanduk, la population urbaine et rurale surtout les vulnérables. « La vocation des micros finances, ce n’est pas de faire des gages mais la situation nous oblige. Mais, il faut que tout le monde comprenne qu’il faut respecter le délai précis. Des ventes aux enchères se produisent dans les sanduk et mecks puisque les clients ne tiennent pas la parole », a démontré Chakira Moegni. Ce responsable financier appelle aux clients de tous les sanduk de gagner la confiance de l’institution et de faire en sorte que l’union de sanduk leur ait confiance.

Kamal dine B.A

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