Quelques jours après la clôture de la 6ᵉ édition du Salon International de l’Artisanat des Comores (SIACOM), Rahamatou Goulam, commissaire des expositions, a rencontré la presse au Centre de Lecture et d’Animation Culturelle (CLAC) de Badamadji Itsandra, mardi dernier. L’occasion pour elle de dresser un bilan qu’elle juge « positif » et porteur d’avenir pour l’artisanat comorien.
Cette édition a été marquée par un moment fort : la présentation de la réplique du Pavillon Comores, qui sera exposé à l’Exposition universelle d’Osaka en 2025. Un symbole fort, salué pour sa portée artistique et culturelle, qui a suscité enthousiasme et fierté parmi les participants.
« Le SIACOM est un rendez-vous incontournable de la culture africaine. Cette année, nous avons accueilli des artisans et artistes venus non seulement des Comores, mais aussi du Cameroun, de la RDC, du Mali et de la Tanzanie », a souligné Rahamatou Goulam.
Parmi les temps forts de cette édition figurent la conférence-débat sur la valorisation des métiers de main et l’entrepreneuriat des jeunes, la « Nuit des Artisans » ainsi qu’une expo-vente dédiée au savoir-faire local et régional. « Toutes ces activités ont pour objectif de sensibiliser les étudiants et les stagiaires à l’artisanat, véritable levier d’insertion professionnelle et de création de revenus », a-t-elle expliqué.
Insistant sur la dimension économique de l’événement, dans un contexte où les métiers artisanaux offrent de réelles perspectives de développement local, la commissaire a rappelé la nécessité de mobiliser les décideurs pour améliorer les conditions de production. Une démarche qui, selon elle, vise à encourager la consommation locale et à réduire les importations.
« Nous espérons mobiliser davantage de partenaires au développement, afin de faire rayonner les Comores lors de cette exposition dont la clôture est prévue le 13 octobre prochain », a-t-elle ajouté.
Elle a affirmé que l’artisanat comorien incarne l’identité du pays, son espoir et sa créativité. Forts de cette réussite, les organisateurs se projettent déjà vers les prochaines éditions, avec pour ambition de renforcer la visibilité internationale des artisans comoriens.
Aicha Mmadi (stagiaire)
