La sortie du piste du Fokker-50 de la compagnie R’Komor dimanche dernier à Mohéli a suscité l’inquiétude des comoriens. L’Anacm est pointé du doigt.

Le secteur du transport aérien aux Comores est en déclin. En moins de 5 ans, le pays enregistre un record considérable des crashs. La dernière date de février 2023 qui a coûté la vie à 14 passagers dans les côtes de Mohéli. Mais la sortie de piste de Fokker-50 de la compagnie R’Komor a attisé la colère et l’inquiétude des comoriens qui pointent du doigt à l’Anacm.
« La sortie du piste de Fokker-50 de la compagnie R’Komor dimanche dernier résume encore une fois combien le secteur de transport aérien de notre pays est vulnérable. Je pense que cet accident du dimanche dernier est un message pour nos autorités », estime un spécialiste en aéronautique qui ne souhaite pas dévoiler son nom. Selon lui, ce domaine de transport est exclusivement réservé.
« Malgré dans notre pays peu importe peut devenir directeur de l’aviation civile. Il est temps de placer les bonnes personnes aux bons endroits si nous voulons arrêter ces tragédies. Si non, nous continueront à enregistrer des victimes », précise-t-il. Pour le spécialiste, la faute ne doit pas revenir seulement à la compagnie.
« Il s’agit de la responsabilité de l’Anacm de veiller et remplir ses missions comme il se doit. Il faut rappeler aussi que le pays n’a toujours pas les infrastructures aéroportuaires adéquates et les conditions propices. Et cela revient de la responsabilité du gouvernement », indique le spécialiste en aéronautique.
« C’est dommage que notre pays enregistre ce record de crash en moins de 3 ans. Un tel record d’accident ne s’est jamais répondu dans le pays », déplore-t-il.
A entendre le spécialiste, dans les annales de l’histoire de l’aviation civile de notre pays, quelques crashs ont été enregistrés, notamment le crash de l’avion de Maweni Mbude suivi de celui de kwambani washili, celui de l’Éthiopie et récemment pour Yemania Airways. Ces derniers temps, le nombre des crashs se multiplie.
Kamal Saïd Abdou








