Les propos de l’ancien ministre Djaffar Sarkozy, appelant à un référendum populaire sur la présidence tournante, ont suscité une vive controverse, notamment à Anjouan, où de nombreux cadres attendent leur tour à l’horizon 2029. Ses déclarations ont été qualifiées par certains responsables politiques d’« extravagantes » et « dangereuses », car elles remettent en cause un principe fondamental de la Constitution de 2018.
Deux camps s’opposent désormais à Anjouan : d’un côté, les défenseurs du respect strict du calendrier constitutionnel ; de l’autre, ceux qui estiment qu’une révision par voie référendaire serait une expression légitime de la volonté populaire.
Les cadres anjouanais rappellent avec insistance que la Constitution de 2018, tout comme les Accords de Fomboni, attribuent clairement le prochain tour de la présidence à leur île en 2029. Pour eux, remettre ce principe en question pourrait menacer l’unité nationale et raviver des tensions historiques entre les îles.
Instituée en 2001, la présidence tournante a permis une alternance pacifique du pouvoir entre les îles de l’Union des Comores. Si certains considèrent aujourd’hui le recours au référendum comme une option démocratique, d’autres y voient un risque majeur pour la stabilité du pays.
Kamal Saïd Abdou









