ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Agressions sexuelles : On attend la sentence

Accusés d’avoir agressé et violé sexuellement des enfants mineures, les agresseurs ont répondu devant la justice hier lundi. Des audiences tant attendues. Ils sont accusés et jugés devant le tribunal correctionnel, lequel tribunal selon des avocats, ne devrait pas siéger pour juger des violeurs.

Une initiative saluée par les avocats et les familles victimes des agressions sexuelles. C’était aux environs de 9 heures quand les détenus pour agressions sexuelles se trouvaient sur les lieux. Ils étaient une vingtaine. Tous accusés d’agressions sexuelles et de viols. Les audiences se sont déroulées dans le calme. Malgré certaines irrégularités dénoncées, notamment l’absence de certains présumés et victimes.

« Nous saluons la justice pour ces audiences spéciales mais nous avons remarqué que plusieurs présumés ne sont pas présentés dans la salle d’audience. Pourtant, il est de notre droit de les poser certaines questions relatives à leurs actes d’agressions sexuelles. On peut citer un quadragénaire sur une enfant de quatre ans et d’autres agresseurs », a expliqué Me Moudjahidi après les audiences. « Ces accusés devraient être jugés par la cour d’assise et non le tribunal correctionnel. Puisque la loi est claire. Les violeurs doivent purger une peine de 20 ans », avance-t-il.

Même son de cloche pour Me Abdiallah qui déplore l’absence des présumés et victimes dans les audiences. L’avocat affirme que nombreux sont libérés  provisoirement. C’est la cour d’assise la mieux placée à les juger. Une approche controversée par Me Said Issa, qui, selon lui, c’est le tribunal correctionnel qui a les prérogatives de juger ces présumés. « La cour d’assise juge des actes de viols et nous ne sommes pas dans des viols, nous sommes dans des agressions sexuelles. On parle de viol lorsqu’on utilise la force. Et ce n’est pas le cas ici », a explicité Me Said Issa.

Certes, « il y a des enfants de quatre ans et cinq ans mais aussi il y a des mineures de seize ans et dix sept ans. Ils ont passé deux ans, trois ans ensemble. Est-ce qu’on peut parler de viols ? Non. Car ils se sont mis d’accord de vivre ensemble. Que les choses soient claires. Et cela ne va pas dire que je soutiens les agressions sexuelles ou les actes de viols, loin de cela. Je partage les mêmes émotions que celles des victimes. Mais je suis un avocat d’une partie défense comme d’une partie civile », a-t-il défendu.

La rédaction

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