ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Agronomie : Fayçal Bianrifi perd 4 500 000 kmf du  chiffre d’affaires en ce mois

Alors qu’il avait promis d’être le premier sur le marché de la banane verte pendant le mois de ramadan, Fayçal Bianrifi, l’agriculteur renommé du pays aurait perdu 75% de sa production. Une perte considérable équivalente à 4 500 000 kmf due aux nouvelles restrictions du quota d’exportation vers les autres îles imposées par l’Etat.

Il n’est pas pu aller  au bout de ses promesses. Fayçal Bienrifi, le jeune agriculteur qui avait promis d’assurer le pays d’une autosuffisance en banane verte durant le mois de ramadan a vu ses produits cloués à  Mohéli,  faute de pouvoir les exporter vers les autres îles à cause  des restrictions  en vigueur.

Joint au téléphone hier mercredi, le jeune agriculteur natif de Mohéli s’est dit peiné de ce qu’il a vécu cette année en termes de perte. «  J’ai fait face à des restrictions du quota d’exportation qui m’a  empêché d’acheminer les produits dans les autres îles. On a été contraint de les vendre ici à prix dérisoires. Ce sont des mesures qui découragent nos activités d’investissement agricole », regrette Fayçal Bianrifi.

Le jeune agronome dit avoir perdu 75% de sa production dans une période à forte demande. « J’ai perdu 75% par ce qu’ils exigent  ici,  qu’on vend trois mains de banane pour 500 kmf, cela veut dire un régime de neuf mains, on le vend à 1.500 kmf. Tu peux imaginer toi-même à la Grande Comore,  un régime de neuf mains tu le vends à 10.000 kmf », précise-t-il.

« J’avais estimé pouvoir avoir 4 500 000 kmf pendant le mois de ramadan,  mais ce rêve je l’ai vu envolé. Ce pays a des personnes qui ne comprennent pas. Tout ne peut pas être politisé dans un pays,  il y a des secteurs que si tu les politistes,  là tu barres la route  à la croissance économique du pays », indique Fayçal Bianrifi.

Le géant de la banane verte et de la pastèque dénonce ceux qui mettent du bâton dans les roues contre les efforts des jeunes comoriens dévoués à répondre aux attentes de la population comorienne. «  Si tu n’as pas compris qu’il faut protéger l’agriculteur, là  tu n’as rien compris à l’impact de l’agriculture pour un pays », conclut-il. 

Nassuf. M. Abdou

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