ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Ali Bazi Selim, un patriote édifiant

Une cérémonie de prière et d’hommage à l’ancien premier ministre Ali Bazi Selim, a eu lieu samedi dernier à Ntsoudjini, sa ville natale. Les autorités ont tenu à rappeler l’histoire et la loyauté d’un grand Homme, que la nation comorienne ait connu en la personne d’Ali Bazi.

Samedi dernier une prière a été tenue à Ntsoudjini en mémoire de l’ancien premier ministre comorien Ali Bazi Selim, rendu l’âme le jeudi 09 janvier et enterré le 10 janvier dernier. Les autorités de sa même génération ont saisi l’occasion de présenter l’histoire de l’homme de droiture Ali Bazi ancien militant pour la souveraineté comorienne.

Bref bio ? Fils ainé de Bazi Selmi, Ali Bazi est né à Ntsoudjini en 1926. Après ses formations à l’école coranique locale, il fut inscrit à l’école primaire coloniale dans sa ville natale. Au fil des années, il devint le chef comptable de la société Bambao en 1951.

Il se lança dans la vie politique, où sa génération découvrira ensuite, la droiture d’un jeune politique. « Notre frère ami Ali Bazi fut le premier ministre de l’Afrique qui s’est démis de ses fonctions après avoir compris la lâcheté de son propre gouvernement », a fait savoir un des sages de l’Etat, Said Hassan Said Hachim.

 A l’issu des élections législatives en 1987, Ali Bazi Selim, les a rapportés par le nombre de voix portées sur lui-même, hélas les autorités attribuent la victoire à son adversaire, ce dernier refuse l’usurpation de son pouvoir. Avec sa pression, le gouvernement   était sous l’obligation d’organiser des élections partielles.

En face du pouvoir d’Ahmed Abdallah Abderemane, il vient le militant pour que l’opposition ait un seul candidat pour les élections présidentielles de 1990 ayant échoué, Ali Bazi décida de rester dans la neutralité ni opposant ni au parti du pouvoir de 1990. Nommé conseiller politique du président nouvellement élu, Saïd Mohamed Djohar, Bazi démissionnera en 1991 pour marquer sa désapprobation de la gestion chaotique des affaires de l’Etat. Après le coup d’Etat perpétré par le mercenaire Bob Denard, et le renversement du président Djohar, il est sollicité pour faire partie du directoire politique militaire mise en place, il déclina l’offre et prôna le rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Dans un meeting improvisé a la place de l’indépendance, par le collègue des sages dont il fait partie, Ali Bazi Selim a lancé un discours émouvant sur le patriotisme, et lança un appel solennel à tous les comoriens pour la tenue des assises nationales pour faire le bilan 42 ans, sous le slogan « vérité et réconciliation. »

Nassuf.M. Abdou (stagiaire)

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