ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Altercations à Mbeni : Une mère de famille raconte sa mésaventure

Alors que la ville de Mbeni dans l’île de Ngazidja s’apprêtait à organiser une cérémonie religieuse, les forces de l’ordre ont fait usage de la force pour interrompre le Mawulid. Un phénomène qui a suscité la colère des jeunes de la localité. Des blessés par balle, des arrestations, saccages des maisons et voitures, des viols ont été enregistrés. Fatima Mohamed, victime d’agressions sexuelles, raconte sa mésaventure.

La sortie médiatique du délégué chargé de la défense, Youssoufa Mohamed Ali alias Belou sur les massacres faites à Mbeni surtout les violences subies par les femmes de Mbeni, à l’endroit des forces de l’ordre a coulé beaucoup d’encre, le 14 octobre 2022. Le chargé de la défense parle des informations mensongères alors que des témoignages ont été faits. « Qu’on nous montre les vidéos s’il avait récemment des actes de violence et tentative d’agression et des attouchements », a déclaré Youssoufa Mohamed Belou.

Une déclaration rejetée par Fatima Mohamed. Cette brave femme de 37 ans et mère de trois enfants était la seule à témoigner et biser le silence en dénonçant les actes barbares commis par les forces de l’ordre. « Deux militaires se sont présentés chez moi pendant que mon mari est sorti. J’ai été avec mes enfants. L’un des militaires a mis les enfants dans une chambre et l’autre m’a forcé de me déshabiller. Il a commencé à me toucher les seins avant de me pénétrer par la force. Celui qui a gardé les enfants dans l’autre chambre est venu aussi faire son sale tâche avant de prendre la fuite, tous deux. Toute ma maison a été saccagée, les portes et fenêtres brisées.

Et de poursuivre : « j’ai été hospitalisée. Le gouvernement comorien par l’intermédiaire des hautes autorités de l’armée sont toujours à la recherche de ma tête car j’ai dénoncé ces actes inhumains. C’est dans le lit de l’hôpital El-Maarouf que la femme avait appris qu’elle est recherchée et les deux militaires qui l’ont violé ne cessent de faire leur fouille pour l’éliminer. Depuis lors, cette jeune femme reste introuvable. Et elle n’a pas hésité à dénoncer les violences subies dans les médias et presse de la place.

JAD

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