ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Sous le patronage de Son Altesse Royale le Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz, Prince héritier et Premier ministre, la Présidence de la Sécurité d’État et la Commission de contrôle et de lutte contre la corruption accueilleront le « Forum arabe des autorités de lutte contre la corruption et des unités d’investigation financière » les 15 et 16 mai à Riyad.

Le forum accueillera environ 600 experts et 75 orateurs. La liste des orateurs et des participants comprend des dirigeants des organisations suivantes : CRF, autorités chargées de la lutte contre la corruption, agences gouvernementales, organisations internationales, experts locaux et internationaux, institutions financières et universités.

Le forum se caractérise par une variété de moyens d’interaction, y compris le théâtre principal, les ateliers, les réunions spéciales et le lancement d’un certain nombre d’initiatives et d’accords.

Alriyadh

A quelques semaines de l’investiture du président Azali, le président du parti Comores Alternatives, Said Ahmed Said Abdillah, revient sur les arrestations de ces derniers temps, les intempéries et bien d’autres. Il appelle l’opposition à unifier leurs forces pour chasser Azali Assoumani.

Comment réagisse- vous par rapport aux arrestations des politiques à quelques semaines de l’investiture?

Les arrestations politiques sont des marques de fabrique de ce régime et tout régime dictatorial. Le pouvoir macabre et dictatorial d’Azali Assoumani est honni par le peuple comorien qui le rejette partout et même dans nos mosquées où on a les habitudes de se côtoyer sans étiquette politique. Or il veut faire croire  à l’opinion internationale -qui est mieux informée que quiconque de son rejet total par le  peuple comorien – qu’il est élu suite à ses  mascarades électorales de janvier dernier. Pour avoir un semblant de calme dans le pays, le régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani terrorise le peuple comorien par des menaces comme l’a fait le colonel Azali Assoumani au sein de la mosquée de vendredi de Mitsoudje, ce qui a été ensuite  suivi par ses courtisans. L’amplification des arrestations entre dans cette optique d’intimider le peuple comorien et les leaders politiques avec leurs partisans afin de laisser le régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani de réaliser leur pseudo investiture. Mais nous appelons le peuple comorien et les dirigeants politiques avec leurs partisans et aussi ceux du parti Comores Alternatives  et surtout nos voisins de l’océan indien et l’opinion internationale de s’opposer et tout faire pour empêcher l’investiture. Le peuple comorien ne verra en aucun moment de bon œil ou n’aura de la sympathie à l’égard de tout pays étranger ou dirigeants politiques quelconques qui viendront participer à la perpétuation de la dictature aux Comores.

Un budget de plusieurs centaines de millions  est arrêté  pour l’investiture  pendant que le quotidien  des Comoriens n’évolue pas. Comment expliquez –vous ce phénomène ?

Vous posez une question comme  si le quotidien et surtout la vie  des Comoriens préoccupent le colonel Azali Assoumani. Cela semble être une insulte à  la population Comorienne. Vous oubliez que ce même régime  a sacrifié des millions de nos francs pour accueillir le président Macky Sall, au même moment où, on nous dit que l’État comorien n’a pas de moyens d’acheter des gasoils pour envoyer des vedettes avec des plongeurs afin de sauver la vie des Comoriens suite à une crash d’avion- du vol 1103 AB Aviation le samedi 26 février 2022 avec 14 personnes- disparu  à 2,5 km de Moroni.  Le régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani a préféré laisser mourir des Comoriens en mer et s’occuper de leur illustre invité le président Macky Sall. Aujourd’hui ce ne sera pas la première fois qu’Azali Assoumani sacrifie son peuple pour se faire introniser par force en évitant des gens aux frais des contribuables comoriens.

En ce période d’épidémie qui sévit dans le pays, le gouvernement envisage de durcir les mesures en interdisant le regroupement  de plus de dix personnes hormis l’investiture. Est-il raisonnable ?

Pour le régime, la vie, la misère  qui frappe le peuple comorien,  je le redis, n’a jamais été leur priorité. Que le peuple comorien meurt à  cause du choléra, des pluies torrentielles et des vents violents, ceux-là ne préoccupent en aucun moment Azali Assoumani et son régime. Pour eux, la seule chose qui vaille est l’investiture afin qu’ils puissent continuer à détruire totalement le pays et disloquer l’unité de notre jeune nation-qui est actuellement très fragilisée- et tuer la notion de l’État Comorien et du peuple comorien. Ce sont ceux-là les objectifs cachés d’Azali Assoumani et ses cliques. Ils veulent réduire le mouvement du peuple pas pour leur préserver du choléra mais pour les empêcher de s’exprimer et de manifester. Car le Choléra est causé par le vibrion cholérique qui est une bactérie très mobile dont le réservoir est essentiellement humain et dans certains cas l’environnement. La maladie résulte de l’absorption  par la bouche d’eau ou d’aliments  contaminés. Ils ne se propagent pas comme le covid19 et les autorités politiques Comoriennes n’ont aucun  prétexte pour restreindre les rencontres, les différents regroupements du peuple comorien.

Le pays est frappé de plein fouet par des pluies torrentielles et des intempéries  faisant des morts et des blessés, quel  est votre réaction ?

Nous appelons la diaspora Comorienne et la communauté internationale de venir en aide au peuple comorien.  Nous suivons la situation très chaotique dans notre pays et les dégâts matériels et humains dû aux fortes pluies qui sévissent notre pays. Nous ne devons, sous aucun prétexte, oublié le peuple comorien et nous devons faire tous nos possibles pour l’aider pendant ces moments difficiles.

Votre dernier mot.

Mes derniers mots vont à  mes frères, sœurs et amis de combat au sein de l’opposition Comorienne. Je les appelle à  unifier  leur objectif qui est unique celui de chasser par tous les moyens à nos dispositions le régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani. Je les appelle aussi à unifier nos forces, nos moyens financiers, matériels et humains sous la bannière d’un seul idéal la chute d’Azali Assoumani et ses cliques. Nous ne devons en aucun moment, pourchasser, cibler, douter de ceux qui nous rejoignent au sein de cette opposition quel que soit leur passé avec ce régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani. Le temps n’est pas au jugement des uns et des autres, ni aux classements des mérites, ni des valeurs morales mais à la lutte sans répits jusqu’à la chute du régime et dictatorial d’Azali Assoumani. Nous devons unifier aussi la direction de notre combat politique en acceptant et faisant sienne le choix qui a été fait au sein du front commun élargi et d’autres partis de l’opposition pour confier le chef de l’opposition Comorienne à Mohamed Ali Soilihi  dit Mamadou. C’est en ayant un chef qu’on pourrait aller vite et être crédible et surtout gagner cette bataille. La paix est à celui qui suit la bonne voie.

Propos recueillis par KDBA

 

Les journalistes comoriens ont célébré, vendredi dernier, la journée internationale des libertés de la presse. Une célébration contrainte à la décision du préfet du centre, interdisant la traditionnelle marche pacifique à Moroni. Le Snjc, exige par conséquent des excuses officielles de la part du préfet, et invite les journalistes à boycotter les activités de la préfecture du centre durant 4 mois successifs.

À l’approche de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, le syndicat des journalistes comoriens a adressé une lettre de demande d’autorisation pour la marche pacifique, à Moroni. À la grande surprise, le préfet du centre, Abdulla Saand a pris la décision d’interdire cette traditionnelle marche pour « des raisons sécuritaires ». Une décision qui a déplu le corps du journalisme, obligeant de célébrer la journée au siège du journal Al watwan.

« Le Snjc a pris connaissance avec stupéfaction la décision du préfet du centre d’interdire la marche pacifique prévue, le 03 mai 2024, pour la célébration de la journée internationale de presse. Cette décision est un affront à la liberté d’expression et à la démocratie, un acte arbitraire et inacceptable », a mentionné la présidence du Snjc.

« Le Snjc condamne avec la plus grande vigueur la décision du préfet du centre, Abdullah Saad, qui a été lui-même journaliste et directeur général de l’Ortc », poursuit le communiqué. Face à cette décision décevante, le Snjc a, hier lundi, exigé des excuses officielles du préfet. Si non, 4 mois sans couverture médiatique de la préfecture du centre.

« Le Snjc exige des excuses officielles et publiques de la part du préfet. Le Snjc invite les journalistes à boycotter durant une période de 4 mois toutes les activités de la préfecture du centre. Le Snjc demande également au ministère de l’information, qui est aussi le ministère de l’intérieur, de se prononcer officiellement sur l’acte répressif de son préfet. Parce que leur silence complice ne sera pas toléré », a-t-il sollicité. Et de terminer : « le Snjc se réserve le droit de réagir en prenant compte le cadre légal qui régit le pays ».

Abdoulandhum Ahamada

La fondation Mohamed IV des ulémas africains à Moroni, a organisé  dimanche soir, au siège de la fondation à Moroni, la 5ème édition du concours récital du saint-coran devant quelques personnalités religieuses et diplomates du royaume du Maroc aux Comores, Saïd Idrisse Alloui.

Sur les 72 candidats inscrits de tout genre sur  trois catégories, deux candidats ont été retenus pour la grande finale au Maroc. Les jurys composés des membres  de la fondation Mohamed VI des ulémas africains, section Comores, ont passé  au crible pour les finalistes issus des différentes foyers religieux du pays, dans trois catégories, à savoir la mémorisation complète du saint Coran selon le riwayat warch, la mémorisation de l’intégrité  du livre saint et la mémorisation du trois chapitre.

Au total, 72  candidats ont eu chacun du temps  pour se démarquer par sa  prestation, toutefois, deux  finalistes ont été retenus pour la grande finale initialement prévue au Maroc, en marge de cette 5ème édition.

Il s’agit d’une initiative mise en œuvre par la fondation Mohamed VI des ulémas africains dont, l’objectif entre autres  vise  à encourager  les enfants et les jeunes musulmans africains à s’intéresser au saint Coran, à le mémoriser, le déclamer et le psalmodier, encourager la maitrise également la mémorisation du livre saint Coran avec l’application des règles de la psalmodie.

Au terme de ce concours, qu’a abrité le siège de la fondation Mohamed VI, sise à Moroni, deux  candidats se sont distingués respectivement dans les catégories de mémorisation complète du saint Coran, la mémorisation complète de ce livre sacré selon le riwayat warch et la mémorisation de cinq chapitres. Il s’agit de Youssouf Yahya Bacar et Al-Habib Nadjari qui ont partagé  les mêmes points de  18/20, et Abdou Fazaldine, lauréat de la mémorisation de trois chapitres avec 16/20. Les gagnants de ces trois catégories participeront à la finale du concours qui se tiendra au Maroc face aux autres candidats issus des 48 pays membres de la fondation. 

Cette cinquième édition du concours aux Comores,  a été honorée par la présence des diplomates  marocains, notamment le chargé des affaires de l’ambassade du royaume au Maroc à Moroni, Said Idrisse Alloui et quelques figures religieuses de la place.

Nassuf.M. Abdou

Hier lundi, un atelier de sensibilisation aux opérateurs économiques et aux consommateurs a eu lieu à l’hôtel le Retaj. Cet atelier est organisé par le ministère de l’économie afin de mettre au courant les opérateurs et consommateurs sur la nouvelle législation régissant le domaine de la concurrence. Selon le ministre de tutelle, la concurrence déloyale tue l’économie du pays.

Afin d’éviter le désordre sur le commerce, une commission de concurrence loyale est mise en place par décret présidentiel. L’objectif est de réglementer le secteur qui souffre depuis des années de la réglementation inefficace et inadéquate.

« Il faut rappeler que la concurrence déloyale tue l’économie du pays et constitue un obstacle pour le développement », a précisé Ahmed Bazi, ministre de l’économie. Sous le thème, « la concurrence saine et loyale est gage de développement », tous les acteurs ont pris part dans cet atelier de sensibilisation pour leur sensibiliser sur la nouvelle législation en vigueur.

« L’objectif n’est pas de sanctionner ou de fermer les magasins pour ceux qui ne respectent pas la législation mais plutôt de les sensibiliser afin d’éviter les sanctions. On ne veut pas en arriver là  », a fait savoir le ministre de l’économie précisant par ailleurs, qu’une concurrence loyale permet un équilibre dans le marché. 

Pour le ministre de l’économie, l’objectif du chef de l’Etat est de faire le pays, un pays émergent et cela rime avec le respect, des bonnes pratiques de la concurrence en terme de commerce.

Le temps d’agir pour contribuer à créer, les conditions propices pour une concurrence loyale aux Comores, a sonné, selon Mohamed Chafiou Ahamada Djabir, président de la commission nationale de la concurrence loyale.

A l’en croire, un marché concurrentiel est nécessaire pour bâtir une économie plus forte qui fonctionne pour le pays.

« Il appartient à chacun de nous de donner le meilleur de lui-même dans nos différents horizons pour le respect de cette loi afin de contribuer au développement économique de notre pays », a-t-il indiqué.

Kamal Said Abdou

La sortie du piste du Fokker-50 de la compagnie R’Komor dimanche  dernier à Mohéli  a suscité l’inquiétude des comoriens. L’Anacm est pointé du doigt.

Le secteur du transport aérien aux Comores est en déclin. En moins de 5 ans, le pays enregistre un record considérable des crashs. La dernière date de février 2023 qui a coûté la vie à 14 passagers dans les côtes de Mohéli. Mais la sortie de piste de Fokker-50 de la compagnie R’Komor a attisé la colère et l’inquiétude des comoriens qui pointent du doigt à l’Anacm.

« La sortie du piste de Fokker-50 de la compagnie R’Komor dimanche dernier résume encore une fois  combien le secteur de transport aérien de notre pays est vulnérable. Je pense que cet accident du dimanche dernier est un message pour nos autorités », estime un spécialiste en aéronautique qui ne souhaite pas dévoiler son nom. Selon lui, ce domaine de transport est exclusivement réservé.

« Malgré dans notre pays peu importe peut devenir directeur de l’aviation civile. Il est temps de placer les bonnes personnes aux bons endroits si nous voulons arrêter ces tragédies. Si non, nous continueront à enregistrer des victimes », précise-t-il. Pour le spécialiste, la faute ne doit pas revenir seulement à la compagnie.

« Il s’agit de la responsabilité de l’Anacm de veiller et remplir ses missions comme il se doit. Il faut rappeler aussi que le pays n’a toujours pas les infrastructures aéroportuaires adéquates et les conditions propices.  Et cela revient de la responsabilité du gouvernement », indique le spécialiste en aéronautique.

« C’est dommage que notre pays enregistre ce record de crash en moins de 3 ans. Un tel record d’accident ne s’est jamais répondu dans le pays », déplore-t-il.

A entendre le spécialiste, dans les annales de l’histoire de l’aviation civile de notre pays, quelques crashs ont été enregistrés, notamment le crash de l’avion de Maweni Mbude suivi de celui de kwambani washili, celui de l’Éthiopie et récemment pour Yemania Airways. Ces derniers temps, le nombre des crashs se multiplie.

Kamal Saïd Abdou

Dans un arrêté conjoint signé entre les ministres de l’économie, Ahmed Ali Bazi et celui de l’économie, Houmedi Msaidie, le prix planché de la vanille verte est fixé à 7 000 kmf le kg. Pour la vanille préparée, le prix atteint le 44280 kmf le kg. 

Le prix de la vanille est désormais fixé par les autorités compétentes  après une date interminable qu’attendaient les acteurs de cette culture de rente. Un arrêté est signé le 22 avril 2024, N°024- 003 /MAPETA/CAB et N°024-008/ MECIE/CAB par le ministre de l’économie Ahmed Ali Bazi et son homologue de l’agriculture Houmedi Msaidié fixant la structure de prix applicable dans le cadre de la campagne vanille verte.

« Le prix planché à l’achat de la vanille  verte aux producteurs est fixé à 7000 Kmf pour toutes qualités confondues sur l’ensemble du territoire de l’Union des Comores », peut-on lire dans l’arrêté.

Selon le même document, le prix pour la vanille préparé atteint les 44280 kmf. « Le prix planché à l’achat de la vanille préparée est fixé à 44280 kmf pour toutes qualités confondues. Pour toutes opérations destinées à l’exportation de la vanille, l’OCPR prélève la contribution au titre du FSOVA, contribution redevable par l’exportateur au même moment de la délivrance du quitus d’exportation ; ce dernier est obligatoirement sanctionné d’une attestation ou d’un carnet d’achat à souche établie en double exemplaire », précise le même l’arrêté.

Rappelons que l’industrie de la vanille  fait face à d’important défi aux Comores. Entre des stocks invendus et  une nouvelle réglementation de l’Union Européenne  exigeant un taux  de 0,02mg de nicotine par le kilo de vanille, des mesures qui  inquiètent de plus en plus les acteurs.

Nassuf.M.Abdou

Après la reprise de ses vols, un appareil de la compagnie aérienne R’Komor a fait à nouveau une sortie de piste lors de son décollage de l’aéroport de Bandar Salam à Mwali, hier dimanche. Aucune perte humaine n’est à déplorer bien qu’il ait des blessés.

Le problème est sérieux mais les autorités comoriennes prennent les choses à la légère. Il s’agit d’un accident peu commun : le Fokker 50 de la compagnie R’Komor s’est écrasé à Mwali lors de son décollage.

Le manque de rigueur et le contrôle strict des appareils assurant la liaison entre les îles font craindre. Ce qui permettrait une négligence vis-à-vis des compagnies opérant la liaison inter-ile.

Seule compagnie sur le sol comorien, R’Komor enchaîne ses crevaisons de pneus après celle de Moheli et Anjouan l’année dernière.

A Moheli, le Fokker-50 récemment mis en cause par l’Anacm pour faute de contrôle et qui a repris ses vols a fini sa course dans les abords à quelques mètres de l’aéroport de Bandar Salam.

Selon plusieurs sources, cet accident a fait plusieurs blessés mais aucun mort n’est à déplorer. Selon un témoignage, une femme serait grièvement blessée.

Pour rappel, l’Anacm avait exigé un contrôle de cet aéronef de 50 places. Une décision qui avait choqué la compagnie aérienne. Quelques jours après, l’Anacm a levé cette interdiction sans la moindre explication ce qui a permis à l’appareil de reprendre ses vols domestiques. Pour certains, le secteur de transport aérien est sans gouvernail.

Kamal Said Abdou

L’Actic avec l’appui de Comor’Lab, Meck-Moroni et Graphica, participe à la 11e édition du 24 H by Webcup pour concourir simultanément à la création d’un site internet à partir d’un sujet donné.  Aux Comores, 10 équipes sur 64 participants ont pris part à cet événement historique de la zone de l’océan indien. Avec une couverture médiatique régionale, cet événement offre l’opportunité unique aux participants de démontrer leur expertise dans un secteur prometteur.

La 11e édition du 24H Webcup a été lancée du 04 au 05 mai dernier. Deux jours pour concourir une place à la finale pour affronter les finalistes des îles voisines, notamment Madagascar, Maurice, la Réunion et de Rodrigues et l’île comorienne de Mayotte. Il s’agit d’un concours de création d’un site web à partir d’un sujet donné.

La participation des jeunes comoriens développeurs, à travers l’Actic, affiche la volonté  de soutenir les pépites du développement web aux Comores. By Webcup s’aligne avec l’évolution numérique régionale en mettant en avant les talents du développement web de la zone de l’océan indien.

Chayima Mohamed, chargée de marketing et communication de l’Actic, a souligné l’importance de la participation d’un tel évènement régional. Des résultats positifs sont, selon elle, déjà concrétisés dans le monde numérique de l’Union des Comores. « Des jeunes comoriens développeurs sont apparus pour challenger dans des sites web créées dans le pays. Des entreprises ayant besoin de développer leur site web sont à la conquête des jeunes développeurs comoriens. Il faut donc avoir la volonté et l’audace de participer à des tels événements au profit du pays », a indiqué la chargée de marketing et de communication de l’Actic.

Youssouf Ahmed Ali, chargé de communication de la Meck-Moroni a précisé l’appui de la Meck pour cet événement. « La Meck-Moroni s’aligne aux initiatives des jeunes comoriens. Il s’agit d’un développement du numérique. Les jeunes vont montrer leurs talents pour concourir à la création des sites web au service du pays. Nous allons soutenir ces événements dédiés aux jeunes et les porteurs des idées ou projets », a rassuré Youssouf Ahmed Ali.

Abdoulandhum Ahamada

Vendredi 03 mai dernier, marque le 31e anniversaire de la journée internationale de la liberté de la presse. Les journalistes comoriens, comme ceux du monde entier, ont célébré cette journée historique de la presse. Le thème retenu cette année pour la célébration est : « la presse au service de la planète : le journaliste face à la crise environnementale ». Les journalistes ont vigoureusement dénoncé la décision du préfet du centre d’interdit la marche pacifique organisée à chaque célébration.

Les journalistes comoriens sous l’égide du syndicat national des journalistes comoriens ont célébré, vendredi 03 mai dernier, la journée historique de la liberté de la presse. Une célébration inhabituelle survenue à travers la note du préfet du centre, interdisant la traditionnelle marche pacifique de la gare du sud, Karthala, vers la place de l’indépendance.

Pour le respect de la décision prise, les journalistes se sont réfugiés au siège du journal Al-watwan, en présence des personnalités emblématiques de la presse, notamment Faouzia Ali Amir, Ali Moindjié, Mohamed Boudouri, et bien d’autres.

En effet, cette journée revêt une importance capitale pour la presse car elle rappelle les journalistes leur mission fondamentale : celle d’informer, d’éduquer et de défendre la liberté d’expression.

Dans son allocution, le nouveau président élu du Snjc, Ahmed Bacar, a loué les efforts déployés par le bureau sortant. « Le bureau sortant a mis en place la mutuelle de santé des journalistes syndiqués, une initiative saluée. Mon bureau s’engage à maintenir ce beau projet », a déclaré le président du Snjc.

Les Comores gagnent 4 places

Cette occasion permet à ce nouveau président, de s’inquiéter face aux manques de libertés d’expressions des journalistes comoriens. Une situation inquiétante puisque, selon lui, le journaliste doit être libre d’exercer sa fonction.

« Les années précédentes, le syndicat a dû intervenir à plusieurs reprises devant la justice et dans les medias publics pour défendre ses collègues. En arrivant 71e sur 180 pays et territoires annotés, notre pays a gagné 4 places dans le classement 2024 RSF par rapport à l’année dernière, où le pays était classé 75e », se réjouit-il.

Appui financier des médias privés

Le nouveau président appelle à l’application de la loi portant code de l’information et de communication. « Je demande au gouvernement comorien, notamment aux ministère de l’information, et des finances, d’appliquer la loi portant code de l’information et de la communication promulgué par le président, le 18 janvier 2022, en particulier sur la question relative au fond d’appui à la presse privée. Depuis plus de 15 ans, les journalistes demandent ce fonds d’appui aux medias privés, mais reste sans réponse. Comment les journalistes peuvent-ils bien faire leur travail sans moyens ? Il est temps que le gouvernement renvoie sa politique à l’égard de la presse nationale », a-t-il dit.

« Les journalistes, poursuit-il, sont des acteurs de développement du pays, tout comme les professeurs et les médecins, et ils méritent un soutien financier adéquat. Il est nécessaire d’assurer une retraite aux journalistes travaillant dans le privé, comme le cas de la Côte d’Ivoire où le gouvernement verse une allocation aux journalistes privés à la retraite ».

Le respect des droits fondamentaux et du métier du journalisme sont des conditions sine qua none, selon Ahmed Bacar. « Non aux intimidations, aux censures, aux salaires misérables versés aux journalistes des medias publics. Oui, au financement par l’Etat, des formations pour les journalistes, afin qu’ils puissent être efficaces en respectant l’éthique et la déontologie », a-t-il défendu. 

Abdoulandhum Ahamada