ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

À l’issue d’une assemblée générale élective tenue, samedi dernier,  à Moroni, Ahmed Bacar, a été élu nouveau président du syndicat national des journalistes comoriens (SNJC) avec 51/51 voix. Son équipe est composée par des figures connues dans le paysage médiatique, à savoir Hilalidine Ben Cheikh, secrétaire général, Chadaly Boina Madi, vice-présidente, Rabiata Abdallah, la trésorière et Binti Mhadjou, la chargée de communication.  

Le syndicat national des journalistes comoriens  a désormais un nouveau bureau avec comme président Ahmed Bacar, l’un des figures  très actives dans le  paysage  médiatique du pays.

Il est élu avec 51/ 51 voix  des suffrages exprimés. En effet, conformément aux textes qui régissent le code électoral de cette assemblée, il était bien évident  que tous les membres du bureau de la nouvelle équipe soit élue lors du scrutin. Celle-ci est composée par quatre membres, notamment la  vice-présidente Chadaly Boina Madi,  journaliste de la radio et télévision nationale, qui a arraché 41/ 51 voix.

Le poste du secrétariat  est assuré par Hilalidine Ben Cheikh, un journaliste également de la télévision nationale avec 39/51 voix arrachées. On y voit Mme Rabiata Abdallah,  la rédactrice en chef de l’office de radio et télévision de Ngazidja occupant la trésorière tandis que Binti Mhadjou,  l’une des voix plus écoutées sur les écrans de la télévision nationale est confiée la communication.  

Cette assemblée générale du syndicat national des journalistes comoriens marque le début d’un relais rassuré pour une nouvelle équipe pour  la continuité de cette  structure  des journalistes comoriens. Le bureau dudit syndicat aura fort à défendre ses droits respectifs ainsi ceux des journalistes comoriens au respect des textes du code de l’information.

Nassuf.M.Abdou

L’ANACM a donné,  vendredi dernier,  le feu vert à la compagnie R’Komor à  reprendre ses activités après une semaine de brouille  entre les deux parties. Un ouf de soulagements pour les plus de 270 passagers en attente de la reprise des vols.

Un feuilleton qui a failli prendre une autre tournure entre la compagnie aérienne R’Komor et l’autorité chargée de l’aviation civile et de la météorologie.

L’agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANCM) a réagi vendredi dernier à travers un communiqué accordant l’autorisation de la compagnie aérienne R’Komor à reprendre ses vols domestiques et régionaux.

« Suite aux documents de maintenance justifiant les taches de référence 05-05-00UNSCHEDULED MAITENANCES recommandées par le fabriquant du moteur PRATT et WITHNEY, effectuées et transmis ce vendredi 26/04/2024 par l’exploitant R’Komor, l’aéronef de type FOKFER 27 MK05 immatriculé D6-AIB est autorisé à reprendre ses opérations », lit-on dans le communiqué signé par le directeur général par intérim de l’agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie, Ibrahim Mchami 

Il y a lieu de rappeler que l’autorité compétente de l’aviation civile avait suspendu les opérations de transports aériens  de la compagnie R’Komor après l’incident survenu à la piste d’atterrissage de l’île d’Anjouan.

Après tant des maintenances effectuées par les ingénieurs renommés en aviation civile, l’autorité compétente  avait maintenu sa décision qui ne répondait en aucun « cadre légal ».

C’est ce qu’avait froissé les responsables de la compagnie R’Komor de prendre une mesure radicale,  suspendant toutes les opérations prévues la semaine dernière pour leur deuxième compagnie,  qui assure régulièrement la connectivité entres les iles Comores.

Nasssuf.M.Abdou

Depuis la semaine dernière, les Comores traversent une période de fortes pluies. À Ngazidja, dans la région de Hambu plus précisément les villages de Bangoi et Mdjoiezi, des inondations dévastatrices ont  causé d’énormes dégâts laissant derrière elles un bilan de 337 personnes affectées, 64 maisons inondées et deux blessés graves dont une femme enceinte uniquement à Bangoi.

Dans une série d’événements catastrophiques, caractérisés par des fortes pluies qui touchent le pays ces derniers jours, des inondations sans précédent ont frappé la région de Hambu plus précisément Bangoi et Mdjoiezi laissant derrière elles un paysage de destruction et de désolation. Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la région ont rapidement fait monter le niveau des rivières, dépassant de loin les prévisions météorologiques des autorités locales malgré leurs présences dans les lieux.

Face à l’ampleur des choses, les équipes de secours de la DGSC sous les ordres du Colonel Abdallah Rafik, le ministre de l’intérieur, Fakridine Mahamoud et le délégué à la défense Youssoufa Mohamed Ali alias Belou ont visité afin d’évaluer le plus rapidement possible l’étendue des dégâts et analysé les besoins urgents afin de pouvoir venir en aide la population plus que jamais dans le besoin.

Après des heures de travail, les estimations préliminaires évaluées le samedi 27  avril par  l’équipe Centre d’Analyse et de Traitement de l’information de la DGSC suggèrent  que 64 maisons sont inondées, 337 personnes sont  affectées, 163 personnes contraintes de se déplacer,10 personnes moyennement blessées et deux blessés grave dont une femme enceinte, des citernes détruites et d’autres affectés par les eaux de ruissellement.  Un bilan qui se chiffre très lourd  pour une première estimation provisoire. .

Face cette situation critique, et dans  l’urgence des choses, la DGSC  va déployer des matelas et de l’eau minérale, ensuite du riz et des kits scolaires pour cette première confrontation avant les évaluations définitives pour pouvoir venir en aide à la totalité de la population touchée.

Pour rappel en cette période de crise, la solidarité et le soutien de chacun sont essentiels pour aider la région de  à se remettre de cette catastrophe sans précédent.

Inmadoudine Bacar

Une trentaine d’opérateurs économiques ont répondu présents,  samedi dernier,  à la chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat pour une mission de sensibilisation. Une initiative mise en œuvre par l’UCCIA qui tend à former  ces  opérateurs sur  le nouveau statut régissant les conditions  d’éligibilité, bien avant la tenue des élections de 2025. 

Femmes, hommes, jeunes issus du milieu des affaires et membres des organisations patronales, ont répondu présents,  samedi dernier, à la chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat (CCIA), pour une séance de formation et sensibilisation sur les nouveaux statuts qui régissent  l’organisation des élections.

« Il s’agit d’un prolongement d’une réunion de sensibilisation que nous avons lancé  il y a quelque mois en faveur des opérateurs économiques pour présenter les nouveaux statuts des institutions consulaires. Nous avons réuni à plusieurs  reprises les opérateurs pour leur parler des nouveautés introduites dans ces statuts, mais aujourd’hui, on a axé sur les prochaines élections de la chambre de commerce », a expliqué Hamidou Mhoma, directeur régional de la chambre de commerce.

« D’ici un an,  seront organisées les élections consulaires. Donc il était nécessaire de faire appel aux opérateurs économiques pour leur informer de certaines critères exigeantes pour devenir membre et d’éligibilité au niveau de la chambre de commerce », a-t-il ajouté. 

Selon lui,  la chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat s’est donnée cette idée  de précipiter cette formation bien avant un an. Cela,  souligne-t-il, servira aux candidats qui seraient intéressés pour les  élections de  2025 à avoir les informations qu’il faut et  connaître aussi  les conditions à remplir pour être membre ou éligible.

Le directeur régional de la CCIA  conclut que, « toutes les organisations patronales on été concertées sur l’élaboration des nouveaux statuts  et que certains opérateurs ont pu contribuer ».  

Nassuf.M.Abdou

En dépit des efforts du gouvernement, le pays souffre toujours de délestages récurrents. Bien que des milliards aient été investis depuis 2016, la problématique reste la même, les Comores sont sujettes à des coupures intempestives et des délestages qui ralentissent les activités quotidiennes, et renforcent la fracture sociale. De 2016 à 2023, plus de 20 groupes électrogènes neufs et reconditionnés sont achetés. Mais aucune stabilité énergétique.

Une fois de plus mais pas trop. C’est en cœur que le peuple exprime leur peine. Mais quand l’énergie est mal gérée, il y a toujours des coupures et délestages. Le pays connaît l’une des pires années de délestage. Déjà faible en temps normal, l’offre énergétique de la Sonelec devient caduque pour les comoriens.

Aucune partie du pays n’est épargnée, pas même la capitale, où les délestages durent avec des effets néfastes autant pour le confort du citoyen que pour les affaires. Cette situation commence à être intenable. Pourtant, des milliards sont investis pour une stabilité énergétique.

En 2016, neufs groupes électrogènes de 2000 KV ont été achetés d’une valeur de 7 milliards de francs comoriens. Force est de rappeler qu’un plan global de 60 milliards pour quatre ans a été lancé en 2016 avec comme objectif, l’acquisition d’une puissance de 60 Mégawatts.

En 2018, un groupe de 2 MW a été acheté et deux groupes reconditionnés de 1,6 MW ont été aussi achetés en 2019. En 2021, trois groupes électrogènes (deux neufs et un reconditionné) ont été achetés pour 1 milliard 600 millions de francs comoriens.

En 2022, la Sonelec a procédé à une révision des groupes à une valeur de 1,174 milliards et 593 millions de francs comoriens. Ainsi trois groupes ont été achetés et six radiateurs d’une valeur de plus de 1 milliard de francs comoriens. Et en 2023, quatre milliards octroyés pour cinq groupes électrogènes et des pièces de rechange.

En dépit des efforts du gouvernement, le pays souffre toujours de délestages récurrents. Bien que des milliards aient été investis depuis 2016, la problématique reste la même, les Comores sont sujettes à des coupures intempestives et des délestages qui ralentissent les activités quotidiennes, et renforcent la fracture sociale.

« Le manque de leadership reste le grand problème dans la gestion de la Sonelec », lâche Mahamoud Abdoulmadjid, un boutiquier à Moroni. « Nous souffrons ici. Comme on vend des produits carnés et des boissons, c’est un peu compliqué. Donc, s’il y a coupure ou délestage de courant, les produits se gâtent. Il y a, en tout cas, beaucoup de pertes », se plaint-il.

Si les plus nantis peuvent s’offrir de l’énergie solaire ou celle provenant de groupes électrogènes, c’est en revanche la croix et la bannière pour la grande masse de la population. « Nous avons l’impression que les choses vont de mal en pis », dixit-il. Les usages sont plus excédés.

KDBA

Aux Comores, la situation de l’épidémie du choléra inquiète plus d’un. Malgré les efforts fournis par les autorités sanitaires, le nombre des cas augmente au jour le jour. Les autorités gouvernementales et les responsables sanitaires ont réuni, hier mercredi, toutes les couches sociales pour penser  à la riposte contre le choléra. À partir du 10 mai prochain, le gouvernement envisage plausiblement d’interdire les festivités du mariage, les rassemblements publics et à la fermeture des mosquées. Mais pas la cérémonie de l’investiture du président.

Les autorités du gouvernement comorien et les responsables de la lutte contre le choléra s’inquiètent à la croissance rapide des cas. Un bilan qui ne fait pas plaire à personne. Cette situation nécessite la tenue, hier mercredi, d’une réunion de plaidoyer avec les autorités locales, les ulémas, les forces de l’ordre et de défense de Ngazidja sur la riposte contre l’épidémie du choléra.

Le gouvernement plaide à l’engagement, à l’implication et l’appropriation de toutes les tendances sociales, politiques, religieuses et autres, à une riposte efficace et à des actions rapides et coordonnées.

« Ces derniers cas, le nombre des cas de choléra s’accentue. Le pays enregistre un nombre des cas élevés. Le déni de la maladie et l’implication insuffisante de la communauté peuvent accentuer la propagation. L’implication et l’appropriation de tous les départements ministériels et autorités locales, religieuses et de force de l’ordre sont essentiels pour couper les chaines de transmission de la maladie », a fait savoir Aboubacar Saïd Anli, secrétaire général du ministère de la santé.

Pour le chargé de la défense, Youssoufa Mohamed Ali alias Belou, les mesures restrictives sont des conditions sine qua none pour endiguer la propagation rapide du choléra. Selon lui, si le nombre des cas s’accentue jusqu’au 10 mai prochain, des mesures de restriction seront prises, notamment l’interdiction des festivités de mariages, de rassemblements publics et à la fermeture des mosquées.

« Tout le monde doit respecter les mesures restrictives contre le choléra. D’ici le 10 mai prochain, si la situation s’aggrave, le gouvernement sous l’ordre des autorités locales et religieuses pourrait fermer les mosquées, interdire les festivités de mariage et les rassemblements publics », a prévenu Belou. En tout cas, la cérémonie d’investiture du président se tiendra le 26 mai prochain.

Abdoulandhum Ahamada

La direction du lycée Saïd Mohamed Cheikh avec la coopérative de l’établissement ont procédé hier mercredi à une journée propre de l’édifice afin de redonner aux bâtiments l’image qu’ils avaient déjà auparavant en attendant une réhabilitation entière d’ici les vacances.

Construit en 1957 par feu Saïd Mohamed Cheikh, ce grand lycée de référence des Comores n’a jamais été réhabilité malgré les demandes incessantes. Hier mercredi 24 Avril, comme chaque année, la coopérative de l’établissement avec la supervision du proviseur Mohamed Ali et son administration ont procédé à des travaux de nettoyage et d’abattage de certains arbres au sein du lycée.

Une opération qui tombe à pic au moment où des citoyens lambda mécontents de l’état auquel se trouve cet établissement s’apprêtent à s’adonner  cette  mission de rénover l’édifice il y a quelques jours, les élèves du lycée rassurent qu’ils ne se sont pas fait influencer dans leurs décisions de mettre les gants et nettoyer leur lieu d’apprentissage, mais qu’il s’agisse d’une opération standard et une coutume qui existe depuis des générations.

« Dieu merci depuis le matin que nous sommes ici les choses se passent très bien, nous n’avons même pas eu le temps de souffler mais on est contents de participer à ce genre d’activité qui est devenue à présent une activité extrascolaire », a exprimé Hachimia Ahamada, élève de la Terminale D au lycée de Moroni.

« Et  contrairement à ce qui se dit partout que  nous sommes là par rapport à l’appel lancé dans les réseaux sociaux pour nettoyer le lycée, c’est totalement faux. C’est devenu un rituel pour nous.  Depuis des années, la coopérative organise une journée propre pour chaque trimestre. Certes cette année nous avons raté des dates à cause de la grève mais voilà… », explique-t-elle.

Youssouf Idi Issilamou, ascenseur du lycée, rassure que des travaux de réhabilitation de l’édifice verront le jour dans les plus brefs délais. « En ce qui concerne la journée de nettoyage de ce mercredi, il s’agit d’une décision prise en interne en tant que responsable et qui a été accueillie par tout le monde en partant du proviseur aux élèves en passant par les professeurs et l’administration en général. Dieu merci la majorité a répondu présent, des citoyens aussi de bonne foi sont venus apporter leur pierre à l’édifice et tout se passe très bien », a-t-il dit.

Après que des suppositions circulent sur une éventuelle réhabilitation du lycée de Moroni, Youssouf Idi Issilamou a répondu que « cela fait deux ans que nous ne cessons de recevoir la visite d’ingénieurs pour des études de l’établissement. Car oui, il y a bien un projet de rénovation et réhabilitation du lycée Saïd Mohamed Cheikh. Ce projet est déjà accordé ainsi que les financements, donc bientôt un appel d’offres sera lancé et d’ici les vacances nous espérons nous retrouver ici même pour les travaux de réaménagement de notre cher établissement ».

Critiqué pour ses toitures à moitié  ciel ouvert, et ses murs rongés par des moisissures depuis le passage du Kenneth, le lycée peut espérer un autre visage d’ici peu de temps. Les comoriens exaspérés depuis des années et en attente de voir ce projet se réaliser pourront désormais se réjouir du grand pas franchi occasionné par ces visites  des ingénieurs pour des études de faisabilité du lycée Saïd Mohamed Cheikh.

Inmadoudine Bacar

Les autorités comoriennes sont en alerte contre la propagation du choléra qui a causé au total 58 décès cumulés. Le ministère de la santé avec des autorités gouvernementales, ont réuni, hier mercredi, à Moroni, les autorités locales, les religieux, les forces de sécurité et de défense de Ngazidja afin de sensibiliser la population, sur les moyens d’endiguer la propagation de la maladie.

L’épidémie du choléra ne cesse de sévir les Comores. Ces derniers jours, plusieurs cas ont été enregistrés dans l’ensemble des îles. En deux mois et demi, le pays enregistre un total de 2516 cas et 58 décès cumulés. Face à cette situation alarmante, le ministère de la santé avec les autorités gouvernementales ont tenu, hier mercredi, une réunion de plaidoyer avec les autorités locales, les religieux, les forces de sécurité et de défense de Ngazidja sur la réponse contre l’épidémie du choléra.

Le secrétaire général du ministère de la santé, Aboubacar Saïd Anli, a clarifié la situation globale du choléra. « L’épidémie du choléra a fait son apparition depuis le 2 février dernier. Plusieurs cas ont été enregistrés et des décès cumulés. À Ngazidja, ce 23 avril 2024, 453 cas enregistrés, 418 guéris et 15 décès cumulés. Ce même jour, 20 cas sont transférés à Samba kuni », a dévoilé Aboubacar Saïd Anli.

Les responsables de lutte contre le choléra affirment que cette situation nécessite l’implication de tous. Raison pour laquelle, cette réunion a été un plaidoyer aux hommes religieux, aux notables, aux gendarmes et police nationale pour leur engagement et implication dans le combat contre la maladie.

Et toutes les parties invitées ont exprimé leurs volontés d’accompagner les autorités sanitaires pour faire face à cette épidémie. « L’Islam n’est aucunement un blocus contre les stratégies de prévention et de lutte contre la maladie. Les autorités sanitaires doivent justement annoncer les solutions concrètes contre le choléra », a indiqué fundi Ali Hadji.

Abdoulandhum Ahamada

Dimanche dernier, Nadia Mohamed, native de Tsamia, Mohéli, a été victime d’un coup de feu dans les eaux de Kangani, Mutsamudu. Alors qu’elle se trouvait dans une embarcation à destination de Mayotte, un agent du garde-côte a procédé à des tirs de sommation ayant occasionné des blessures à une femme. Le parquet de Mutsamudu a saisi l’auteur de cet acte pour une enquête judiciaire et militaire.

Le parquet de Mutsamudu a réagi, hier mardi, suite à des tirs à feu, effectués par un agent du garde-côte à l’endroit de Nadia Mohamed. Cette dernière a été à bord d’une vedette de pêche dans les eaux de Kangani pour Mayotte, dimanche dernier. Selon le procureur de la république, Mohamed Abdou Amane, les éléments du garde-côte ont voulu empêcher les embarcations clandestines vers Mayotte mais les passeurs ont résisté.

« Selon les premiers éléments de l’enquête, les éléments du garde-côte ont voulu empêcher 7 vedettes de pêche transportant des passagers à destination de Mayotte mais les passeurs ont résisté. Alors, un agent a procédé à des tirs de sommation ayant occasionné des blessures à Nadia Mohamed », a expliqué le procureur de la république. Toutefois, selon lui, l’état de santé de la victime est « stable » et « hors du danger ». « Prise en charge par l’Etat, la victime a subi une opération dans la soirée du dimanche et actuellement, son état de santé est bien stable suivant les informations fournies par le docteur qui s’occupe d’elle », a-t-il précisé.

Le parquet de Mutsamudu condamne fermement cet acte et annonce que l’auteur est dans les mains de la gendarmerie pour une enquête judiciaire et militaire. « Le parquet de Mutsamudu déplore et condamne avec la grande fermeté cet acte de visuel et inégalé commis par l’agent du garde-côte et informe à la famille de la victime et l’ensemble de la population que l’agent et auteur de cet acte est actuellement arrêté pour enquête », a confirmé le procureur.

Abdoulandhum Ahamada

En 2019, les Comores se sont engagées à l’exécution de 165 engagements pris en matière de droits de l’homme. Et le ministère de la justice en charge des droits de l’homme a tenu, lundi dernier, une rencontre avec la presse pour annoncer la finalité du rapport de l’examen périodique universel. Un rapport que le pays va plaider devant les Nations Unies prochainement.

Le ministre de la justice, Djae Ahamada Chanfi a affirmé que les Comores ont répondu favorablement à l’exécution de ces engagements dans tous les secteurs de l’Union des Comores. L’examen périodique universel (EPU) de tous les quatre ans et demi, est un mécanisme établi par l’assemblée des Nations-Unies en 2006 pour aider les pays à respecter, protéger et mettre en œuvre les droits de l’homme. Le ministère de la justice en charge des droits de l’homme a déclaré que le rapport de l’examen périodique universel a été un grand succès pour tous les secteurs du pays.

« Pour le secteur juridique, l’Etat répond aux conditions sine qua none des prisonniers. Les annexes de Mdé et la mise en place du quartier général réaffirment notre engagement à respecter les droits de l’homme. On n’a jamais privé les soins médicaux des prisonniers. Les femmes occupent des fonctions de l’Etat. Les droits de la société civile, des journalistes sont respectés. La traite des personnes passe du niveau 3 au niveau 2. En politique pénale, on adopte la tolérance zéro », a affirmé le ministre de la justice.

Sur les réformes de la fonction publique, le ministère se contente du fichier de la fonction publique. « Nous devons chercher les vrais fonctionnaires d’Etat. Le respect des promesses tenues avec le syndicat des enseignants est nécessaire », a-t-il expliqué.

Pour le ministre, le respect des décisions prises par la Cour suprême démontre l’engagement de l’Etat à répondre ces recommandations. En acceptant les décisions prises, cela va répondre aux engagements pris en 2019 aux Nations-Unies.

Abdoulandhum Ahamada