ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Candidature d’Azali à l’UA : Entre satisfaction et réserve

L’opinion se diverge sur la candidature du chef de l’Etat Azali Assoumani à la présidence de l’Union africaine. Pendant que ses détracteurs désapprouvent cette candidature, Chakira Maliki, directeur régional de la Sonede rassure sur la stature du président Azali à vouloir briguer la présidence de l’instance panafricaine. Selon lui, sa désignation, qui reste à confirmer, est une fierté pour les Comores.

Pendant que l’opposition comorienne fustige la candidature du président Azali Assoumani à l’UA, les proches du pouvoir saluent l’ambition du chef de l’Etat  de toujours vouloir viser le sommet.

« Le pays commence à sortir la tête de l’eau. Il vient d’occuper la 2ème vice-présidence de l’union Africaine. Maintenant, il s’apprête à présider l’organisation. Je n’en doute pas qu’il réussira sa mandature. C’est une fierté pour le pays » 

Chakira Malik dans un entretien exclusif ne taris pas d’éloge sur l’ambition du président de la République de briguer la présidence de l’UA.

« D’abord, je dois préciser que le président Azali a un bon CV, il remplit pleinement les conditions pour  diriger cette organisation continentale. Le pays commence à sortir la tête de l’eau. Il vient d’occuper la 2ème vice-présidence de l’union Africaine. Maintenant, il s’apprête à présider l’organisation. Je n’en doute pas qu’il réussira sa mandature. C’est une fierté pour le pays », a-t-il déclaré.

Et de poursuivre : « sur ce point, ses détracteurs n’ont rien à dire. De toute façon, ils n’ont pas de leçon à nous donner. Razida n’a pas de leçon à donner. S’il veut être président qu’il se prépare aux élections présidentielles de 2024. C’est qu’il dit sur les réseaux sociaux est déplorable pour une personne qui prétend vouloir être président demain ».

Bien que la prochaine mandature s’annonce difficile par le climat conflictuel qui règne partout dans le continent  par les guerres dans le tigré, en RDC avec le M23 ainsi que les coups d’état militaire au Mali, Burkina-Faso, en Guinée,  le directeur régional de la Sonede est convaincu que l’actuel chef de l’Etat comorien saura répondre aux attentes de l’UA. 

« En gestion de crise le président Azali peut faire bénéficier au continent son expertise »

Il rappelle son implication et son engament à résoudre la crise séparatiste de 1999, après l’échec des accords d’Antanarivo suivis par ceux d’Ouagadougou.

« En arrivant au pouvoir en 1999, Azali a réussi à initier le dialogue inter-comorien qui a abouti aux accords de Fomboni de 2001. Des accords qui sont à l’origine de la stabilité politique actuelle. L’opinion internationale a salué son engagement et son courage de restaurer la paix après les menaces pesantes d’une guerre civile. Il a réussi là où  plusieurs pays Africains ont échoué. La résolution pacifique des crises qui minent leur pays. En gestion de crise le président Azali peut faire bénéficier au continent son expertise», a-t-il fait savoir.

Et de conclure : « je dois rappeler que la vice-présidence du chef de l’État est un honneur  pour notre pays. C’est une première depuis presque 47 ans d’indépendance que les Comores occupent une telle fonction. Cela signifie que notre pays dispose de potentialité. Je dois vous dire que le chef de l’État est devenu un modèle pour l’Afrique et pour le monde entier. Être un président de l’union Africaine est un début et nous espérons que demain, il y aura un comorien à la tête du secrétariat des Nations unies. C’est possible. La qualification des Comores dans la dernière Can en est un autre exemple. »

Kamal Said Abdou

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