ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Commerce informel : Les marchands ambulants en croc en jambe avec la mairie

Les marchands ambulants du petit marché de Moroni sont chassés lundi dernier par la police municipale de Moroni. Ils estiment que le maire de la capitale n’est pas conscient de ce qu’il fait avec les mesures controversées qu’il prend ces derniers temps.

Parmi les marchands ambulants, il y a ceux qui ont des familles à nourrir et ceux qui travaillent pour subvenir à leurs besoins personnels. Ils gagnent leur vie en travaillant au petit marché et sur les trottoirs de la capitale. Mais la police municipale sous les ordres du maire Abdoulfatah Saïd Mohamed ne l’entend pas de cette oreille et lance une opération de délocalisation. Une véritable opération de chasse à l’homme menée contre les marchands ambulants qui se sont vus conduits hors du petit marché par la mairie de Moroni.

Une décision controversée vigoureusement dénoncée par les concernés qui se demandent si le maire de la capitale est réellement conscient des décisions qu’il prend ces derniers temps. « Ce n’est pas le moment de lancer une telle opération. Nous sommes dans le mois de ramadan, chacun travail pour espérer trouver à quoi casser le jeûne », souligne Ahmed Bacar, un des marchands ambulants au petit marché de Moroni.

« Ce n’est pas normal que nos marchandises soient confisquées par la police municipale. Nous sommes dans une période de crise, le mieux est de se débrouiller au lieu de voler. Le maire doit comprendre que partout en Afrique cette situation existe à Dar Salam et Madagascar pour ne pas citer ces deux pays », rappelle-t-il.

Pour la mairie, cette mesure vise à désengorger la circulation et éviter les accidents. Un argument battu en brèche par Saindou alias Baco. « Comment cette mesure vise à éviter les accidents de la route pendant que nous travaillons là depuis des années et il n’y a jamais eu d’accidents. Il faut dire que cette mesure reflète l’esprit capitaliste du maire. Il a oublié que Moroni est pour tout le monde », conclut Baco. 

Kamal Saïd Abdou

 

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