ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Consommation de la drogue : Dans les écoles, des mesures draconiennes s’imposent

La consommation de la drogue est un fléau qui menace la jeunesse comorienne. Les établissements scolaires ne sont pas épargnés face à ce phénomène désastreux. Al-fajr a entretenu, hier jeudi, à Moroni, avec certains responsables des écoles publiques et privées. Selon eux, des mesures disciplinaires et barrières ont été instaurées afin d’éradiquer ces actes anodins et ignobles dans les milieux scolaires.

Les actes de délinquance, de consommation de la drogue sont devenues monnaie courante durant ces derniers moments. Une recrudescence des cas de consommation des produits stupéfiants chez les jeunes comoriens a été déplorée. Les milieux scolaires ne sont pas épargnés face à ce fléau. Des élèves et étudiants prennent de la drogue. Et les écoles sont de plus en plus en danger. Bien que des mesures disciplinaires et de conduites devant permettre aux élèves de se conformer aux règles éducatives et de disciplines rigoureuses soient prises. En effet, l’assistant de direction du groupe scolaire Avenir (GSA), Nazoumdine Kombo a témoigné que le combat contre la drogue et l’alcool chez les élèves nécessite non seulement des mesures disciplinaires mais aussi des stratégies de sensibilisation des enfants. Raison pour laquelle, le GSA a mis en place un plan hebdomadaire de sensibilisation sur des thématiques liées à la lutte contre la délinquance, la consommation de drogue et d’alcool. « La consommation de la drogue et de l’alcool chez les enfants nécessite des mesures disciplinaires rigoureuses et des séances de sensibilisation sur les dangers liés à ces substances toxiques. Chaque mercredi, le lieutenant Abou et ses consorts organisent des conférences basées sur la lutte contre la drogue, alcool et délinquance juvénile. Il est interdit à un élève de posséder des téléphones portables, de boire des boissons gazeuses, d’avoir des cheveux longs (pour les hommes) et de fumer des cigarettes en milieu scolaire », a fait savoir Nazoumdine Kombo.

Drogue non, cigarettes oui mais …

Interrogé s’il existe des cas de consommation de drogue ou d’alcool chez les enfants en milieu scolaire ou en dehors de l’école, l’assistance de direction du GSA n’a évoqué aucun cas. Mais, selon lui, il existe un cas suspect d’enfants qui fumaient de cigarettes en dehors de l’école. « Nous n’avons pas recensé de cas de drogue ou d’alcool chez les enfants. Mais, il y a quatre ans, un groupe d’élèves a été suspecté d’avoir fumé des cigarettes en dehors de l’école. Et ces enfants ont été suspendus de l’établissement. En cas de suspect, on interpellera les parents pour les tenir au courant et les informer des conséquences de tels actes désastreux. Et nous avons une collaboration avec les écoles publiques et privées aux alentours du GSA sur le combat contre ce fléau », a-t-il répondu.

De son côté, le directeur général du groupe scolaire Brain Trust (GSBT), Ahmed Djabir a souligné également, les mesures disciplinaires contre la drogue et l’alcool mises en place par l’administration de l’école. Selon lui, les méthodes de sensibilisation des élèves sur le tabac et les actes de violences juvéniles font les priorités de l’établissement. « Il est interdit aux élèves de fumer de la cigarette ou de boire de l’alcool ou d’agresser les enseignants. Par contre, jusqu’à maintenant, nous n’avons pas enregistré de cas confirmés de drogue ou alcool. Toutefois, en cas d’identification de tels cas, nous devons interpeller les parents des personnes coupables pour les avertir. Alors, nous organisons des méthodes de sensibilisation sur le combat contre le tabac et actes de violences juvéniles », a-t-il indiqué.

De même, le nouveau directeur du collège de Mboueni (Moroni), Mahamoud Mchangama s’est dit pris en compte toutes les dispositions nécessaires contre la drogue et l’alcool. « La société comorienne est dominée par la toxicomanie. Les milieux scolaires ne sont pas épargnés. Toutefois, j’ai pris toutes les dispositions nécessaires pour lutter contre ces phénomènes. Une manière de veiller à toute tentative de consommation de drogue et d’alcool chez les 650 élèves inscrits », a-t-il dit.

Abdoulandhum Ahamada

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