ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Construction des hôtels de ville : Où est passé le fonds japonais et koweïtien ?

A Ndzuani, certaines mairies n’ont pas d’hôtels de ville depuis plus de six ans. Pendant qu’à l’époque du président Ikililou Dhoinine, un fonds japonais et koweïtien était destiné à la construction des bâtiments administratifs flambant neufs abritant les mairies. Mais ce projet n’est jusqu’à nos jours pas réalisé.

Pendant que certaines mairies ont pu construire leurs hôtels de ville, d’autres non et sont sans locaux fixes. Toutes les 54 mairies de l’Union des Comores ont bénéficié, dit-on, le fonds japonais et koweitien dans le but de construire leurs bâtiments administratifs. En effet, au cours d’un atelier de formation sur le plan de développement communal à Anjouan, ce fonds a refait surface et suscité un débat. Puisque ce projet de construction des mairies est mort prématuré.

Des mairies sans local fixe

« Certaines communes de Ndzuani ont bénéficié ce don japonais qui est destiné à la construction des bâtiments administratifs abritant les mairies des 54 communes des Comores. Plusieurs mairies à savoir Mramani, Ongoju, Gandzalé, Vuani, Moya, Bazimini, et Bandrani ont eu des bâtiments aux complets. Et deux mairies, notamment Koni et Jimlimé n’ont fait que la fondation », a annoncé un cadre communal. La question des mairies a été également évoquée par les secrétaires généraux et maires lors des différentes présentations et interventions. « Nous avons aussi plusieurs mairies qui sont en location de locaux d’administration. L’administration est dans les poches des maires car ils n’ont pas de locaux. Cela n’honore pas les maires dans leur communauté. L’administration communale se déplace du jour au lendemain. Adda, Vuani et Koni ont loué des maisons pour leurs travaux administratifs », a-t-il renchéri.

Toutefois, des mairies à Anjouan sont à pied d’œuvre pour la construction de leurs hôtels de ville. « Si le gouvernement souhaite leur soutenir, il leur trouvera en pleine construction. Sachant que la société d’ouvrage a laissé des factures impayées », dixit-il.

Un détournement ?

Les maires que nous avons pu rencontrer ne sont pas intéressés à cette question à fond. « Ce sont les anciens maires qui maitrisent parfaitement bien le dossier. C’est le silence partout dans les administrations concernées alors qu’un détournement de fonds a eu lieu », se plaint un maire. Ils affichent également un sentiment d’impuissance. Le manque d’administration communale affecte les travaux communaux et le développement communal. Selon les maires, mettre en place un plan de développement de la commune est plus difficile car « certains maires sont sans local fixe et c’est insupportable », manifeste un maire. Tous (les maires) demandent des explications et veulent savoir où est passé ce fonds destiné aux hôtels de ville.

Ahmed Zaidou

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