ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Cosic : « Un haut magistrat au-dessus de la loi »

Alors que le comité olympique et sportif des îles Comores connait des pires moments liés à l’absence d’un président, cette institution sportive convoque une assemblée générale le 29 novembre prochain afin d’élire un nouveau comité exécutif. Bien qu’une personnalité juridique usurpe les fonctions du président. Le comité olympique et sportif des îles Comores (Cosic) dénonce le comportement de Youssouf Ali Djaé, « un magistrat qui enfreigne la loi. »

Le Cosic sous l’eau ? Sans président depuis le mois de mai 2019, le comité olympique et sportif des îles Comores appelle au respect des textes en vigueur conformément à l’article 18 du règlement intérieur du Cosic : « le président est chargé d’exécuter les décisions du comité exécutif, d’élaborer avec les membres du comité exécutif les plans d’action annuel sur les activités du Cosic. En cas d’absence ou d’empêchement temporaire ou définitif, le président est remplacé par un vice-président. »

Plus d’un an sans président du Cosic

Toutefois, pendant que le président (Ibrahim Ben Ali) est empêché depuis plus d’un an, son empêchement est « temporaire. » « Un an et demi depuis que le président du Cosic est empêché pour une affaire juridique. Par conséquent, le vice-président ne peut pas continuer à exercer ses fonctions. Il faut élire un nouveau président. Puisque notre règlement intérieur est clair : en cas de démission, décès, révocation ou récusation d’un membre, celui-ci est remplacé selon les modalités applicables à sa désignation. Alors sa désignation nécessite une élection. C’est la raison pour laquelle, nous annonçons la tenue de notre assemblée générale élective le dimanche prochain », a expliqué Yahya Ahmed Mohamed, alias Peck.

« Youssouf Ali Djaé est hors la loi »

Halifa Mlamali, un enseignant de l’éducation physique et candidat à la présidence du Cosic, son équipe est optimiste de relever les défis et de développer le sport comorien. « Cette institution connait des conflits internes depuis 2016 et nous voulons mettre fin à cette crise. Le Cosic ne fonctionne pas vu qu’il manque un comité exécutif. 13 fédérations sportives ont convoqué l’assemblée générale. Mais d’autres personnes ne veulent pas que l’assemblée générale se tienne. Youssouf Ali Djaé, ancien procureur général et actuel substitut du procureur à la Cour suprême viole la loi. Il se fait passer par la force. Il est hors la loi. Sa présidence intérimaire est illégale et illégitime. C’est une usurpation. Son comité exécutif est illégal et incomplet et toutes ses actions entretenues au sein du Cosic sont hors la loi », a précisé Peck.

Sur 11 membres qui composent le comité olympique, le comité dirigé par Youssouf Ali Djaé n’a pas atteint ce nombre. L’élection s’invite. Selon le directeur de campagne du candidat Halifa Mlamali, les fédérations majoritaires soutiennent l’assemblée générale puisqu’elles croient à la loi. « La majorité votante du comité exécutif devra être constitué par les votes émis par les représentants élus des fédérations nationales de sports olympiques », article 13 des statuts. « En outre, lesdites fédérations nationales ou les représentants choisis par elles doivent constituer la majorité votante de l’assemblée générale et du comité exécutif », article 6 des statuts. Cette assemblée générale se réunit selon l’article 11, en session extraordinaire à la demande du président ou des deux tiers au moins de ses membres, chaque fois que l’intérêt du Cosic l’exige.

« Nous exhortons au respect de la loi »

En référence à la lettre en date du 20 juillet 2017 au comité international olympique, ce dernier a fait savoir que « le Cio et l’Acnoa n’ont pas vocation à se substituer aux institutions concernées et aux organes compétentes de votre Cno pour traiter directement de ces conflits internes et nous laissons donc le soin à votre Cno de donner la suite que vous jugerez appropriée à cette situation regrettable ».

De cette réponse, Le Cosic appelle au calme à travers une assemblée générale le dimanche prochain. « Nous exhortons au respect de la loi. Nous nous référons à nos statuts pour convoquer l’assemblée générale, qui, cette dernière peut être convoquée par le président ou les 2/3 de l’assemblée, et nous représentons les 2/3 parce qu’il n’existe pas un président. Le respect de la loi prime », conclut Yahya Ahmed Mohamed.

KDBA

 

 

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