ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Crash du vol A310 du Yemenia : 11 ans après, aucune enquête judiciaire du juge pénal comorien

Le crash du vol A 310 de la compagnie Yemenia a fait plusieurs victimes. Malgré la seule vivante du drame, les causes du crash reste mystère. Me Larifou, un des avocats des familles victimes explique que les enquêtes menées par le juge français ont rencontré des sérieux problèmes. L’avocat regrette que le juge pénal comorien n’ait su diligenté la moindre enquête judiciaire.

2009 à 2020, 11 ans jour pour jour depuis que le vol A 310 s’est abimé aux Comores. Les comoriens souviennent le drame qui a fait plus de 150 victimes au large de la mer Mitsamihouli. Une enquête judiciaire ouverte par le parquet de Paris sur les raisons du drame. « Alors avocat à la Réunion, constitué par des familles, j’avais privilégié la manifestation de la vérité pour savoir les causes de ce terrible accident tout en préservant les intérêts de mes clients », avance l’avocat Me Larifou. Des diligences ont été menées par mon cabinet au Canada et en Jordanie pour faire ressortir les éléments techniques susceptibles d’éclairer le tribunal sur l’état et les révisions de l’appareil quelques jours avant l’accident », rappelle l’avocat.

Me Larifou souligne que « les juges français chargés de ce dossier ont rencontré des sérieux problèmes dans le cadre de l’enquête internationale nécessaire qui devait être menée au Yémen et en Jordanie pour instruire le dossier ». Un mystère, les causes sont loin d’être connues. « Je ne suis pas certain que les familles victimes sauront la vérité sur les causes  et les circonstances du drame. Il y a  eu sans doute trop de manipulation dans ce dossier et sans doute il ya trop d’enjeux », mentionne l’avocat. Celui-ci poursuit que les enquêteurs français ont dans ce dossier fait preuve de diligence. « Le nombre d’actes judiciaires pris dans ce dossier en sont les preuves. Ils se sont contraints à des problèmes diplomatiques de la part du Yémen et Jordanie qui n’ont  pas voulu coopérer », déplore-t-il.

« Le parquet a transmis le dossier pour règlement, il revient maintenant au juge d’instruction de décider ou non du renvoi des mises en examen en correctionnel pour infractions relevées par le parquet », conclut l’avocat

Kamal Saïd Abdou

 

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