Alors que le comité de gestion de l’eau de Mbudé-Mitsamihuli est convoqué à la cour d’arbitrage des Comores par la Sonede en attendant les dernières conclusions d’une enquête déjà diligentée, la Sonede a désormais le monopole de gestion des ressources hydrauliques. Des agents de la Sonede déployés sur place évalueront les travaux pendant trois mois avant que la société ne s’approprie de la gestion. Chose tant voulue par la jeunesse issue des communautés membres du projet de l’eau Mbudé Mitsamihuli. La Sonede est en passe de prendre le contrôle total de la gestion de l’eau dans cette région du nord de Ngazidja.
Le comité intercommunal de gestion de l’eau de la région a été convoqué à la cour d’arbitrage des Comores pour rendre compte de ses dix ans de gestion, jusqu’alors le dossier peine à donner des conclusions finales, mais, en attendant, la Sonede s’en mêle déjà.
« Nous avons convoqué le comité de gestion de l’eau de Mbudé Mitsamihuli dans la cour d’arbitrage, l’affaire est en cours, pourtant en attendant, nous sommes intervenus pour signer un accord de cogestion. Les deux parties vont assurer la gestion de l’eau durant une période de trois mois et ensuite nous ferons une évaluation pour mieux préparer le long terme, mais ce qui est certain nous prendrons le contrôle totale de la gestion », explique au téléphone Chakira Maliki, directeur adjoint de la Sonede.
Situé à Chamlé Mbudé, le château du réservoir central alimente presque sept localités dont trois issues de la région de Mbudé (Vuvuni, Chamlé, Djomani) et quatre pour la région Mitsamihuli (Ndzauzé, Fasi, Mitsamihuli et Memboimboini.) Le comité exécutif est composé par les membres des deux régions pour un mandat de cinq ans.
Si la société nationale de l’exploitation de l’eau a décidé de s’en mêler sur ce dossier qui fâche, c’est en réponse aux aspirations des jeunes des deux régions qui accusent souvent les comités de corruption.
Nassuf. M. Abdou