Alors que la pandémie de covid-19 frappe de plein fouet le monde entier, tous les secteurs de développement sont impactés. En Union des Comores, les activités économiques et les avoirs extérieurs durant cette pandémie sont au ralenti. Seul, le secteur primaire n’est pas touché par la crise sanitaire.
La banque centrale a évalué les activités économiques et avoirs extérieurs durant la crise sanitaire. Le secteur primaire est le seul à survivre avec une croissance de +1,8% en 2020 après une concentration de -0,8% en 2019. Le secteur agricole et le secteur de la pêche connaissent 4,4% en 2020 après -4,7% en 2019. La production locale n’est pas touchée par la pandémie de covid-19.
Toutefois, certaines activités économiques sont fortement touchées par le coronavirus, notamment le secteur tertiaire. Le transport, restauration-hébergement et enseignement privé sont les plus touchés avec un ralentissement de sa croissance de +1,3% en 2020 après 3,9% en 2019. « Cette croissance positive dans le secteur tertiaire, en dépit de la crise sanitaire, s’explique notamment par l’augmentation des dépenses de santé durant cette période », a précisé Dr Younoussa Imani. « De même la production du secteur secondaire : construction et articles d’habillement, est également touchée et son taux de croissance serait de -1,8% en 2020 contre 3,4% en 2019 », ajoute-t-il. Ce qui signifie, dit-il, qu’il est difficile d’atteindre un taux de 4% de croissance économique.
Concernant les échanges extérieurs, les exportations ont baissé de 32,2% passant de 6,8 milliards de francs comoriens au premier semestre 2019 à 4,6 milliards kmf au premier semestre 2020. Les importations ont progressé, selon la banque centrale, de 4,9% par rapport au premier semestre 2019, pour s’établir à 62,9 milliards kmf contre 59,9 milliards au premier semestre 2020, en liaison avec la hausse des importations. Les exportations des produits de rente sont aussi en baisse.
Pour les prix, la Bcc a fait savoir que les prix ont baissé de -2% entre août 2019 et août 2020, en raison de l’abondance de la production agricole et de la baisse de la demande induite par la pandémie, contre une hausse de 3,9% entre août 2018 et août 2019 à la suite du cyclone Kenneth. « La baisse des prix est liée au manque des je viens », affirme le gouverneur de la Bcc.
Quant aux envois de fonds, le total des entrées, dit-on, ont augmenté de +16,2% les huit premiers mois de 2020, s’établissant à 67,9 milliards kmf à août 2020, contre 43,2 milliards kmf la même période. Et les sorties de devises ont enregistré une baisse de -16,6% sur la période pour s’établir à 16,6 milliards kmf contre 19,9 milliards kmf en 2019.
KDBA