ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Economie : L’Union des Mecks en tête en termes de dépôts et de crédits

A fin 2019, le total bilan consolidé du système bancaire s’est accru de 6,8% par rapport à fin 2018, passant de 131,7 milliards fcs à 140,6 milliards fcs. En termes de dépôts et de crédits, l’Union des Mecks arrive en première position devant l’Exim Bank, la Snpsf et la Bic.

Au niveau du portefeuille de crédit, on dénombre 24 652 emprunteurs pour les IFD contre 7 551 pour les banques, démontrant ainsi la place importante qu’occupent les institutions de microfinance dans la distribution de crédits, selon le rapport annuel de 2019.

« La structure des emplois du système bancaire est dominée par les crédits à la clientèle à 52% et la trésorerie à 34% tandis que les immobilisations et les divers emplois se situent chacun à 7%. Les crédits bruts à la clientèle ont augmenté de 8% par rapport à 2018 ressortant à 85,1 milliards fcs en 2019. Ils sont répartis entre les découverts (19%), les crédits à court terme (37%), les crédits à moyen terme (36%) et les crédits à long terme (8%). Les crédits à court terme sont restés stables au cours de la période revue tandis que les découverts, les crédits à moyen et long terme ont augmenté respectivement de 18%, 15% et 10% », indique le rapport de la banque centrale.

En 2019, l’Etat a souscrit, dit-on, au financement interne via les établissements bancaires faisant passer les « crédits à l’administration » de 1,5 milliards fcs à 4 milliards fcs. Les impayés sur créances ont porté la rubrique « Autres créances » à 2 milliards fcs contre 1,6 milliard fcs en 2018.

Une augmentation de 7% des ressources du système bancaire

« Les créances en souffrance brutes ont diminué de 237 millions fcs (soit 6%) pour se fixer à 18,1 milliards fcs en 2019, ramenant le taux de créances douteuses brutes à 21% contre 23% en 2018. La surveillance accrue du régulateur, le renforcement des actions de gestion et de maitrise du risque via un tri sélectif des projets à financer ainsi que les recouvrements massifs ont permis de réduire le taux de créances douteuses nettes à 8% contre 9% en 2018. Les provisions sont restées quasi-stable au cours de la période », précise le rapport. Les dépôts des établissements financiers ont connu une hausse de 7% par rapport à décembre 2018 grâce à une politique commerciale et marketing de collecte favorisée par le développement de la monnaie électrique et la hausse des opérations de transfert à l’international.

Les ressources du système bancaire ont augmenté de 7%, passant de 134 milliards fcs en 2018 à 143 milliards fcs en 2019. Elles se décomposent en dépôts et emprunts (80%), en fonds propres (14,9%) et autres ressources (5,1%). « Entre 2018 et 2019, les dépôts et emprunts ont affiché une hausse de 4%, les fonds propres de 18% et les autres ressources de 22% », a-t-il mentionné.

Une hausse du produit net bancaire

Au 31 décembre 2019, le système bancaire et financier enregistre un résultat provisoire consolidé de 400 millions fcs. Ce résultat reste tributaire des performances enregistrées par un réseau de microfinance et un établissement bancaire. Le produit net bancaire a connu une hausse de 235 millions fcs et s’est établi à 12,3 milliards fcs grâce à l’assainissement des portefeuilles et à la hausse des commissions sur les opérations de transfert. Le coefficient net d’exploitation du système mesurant l’absorption du PNB par les frais généraux s’est amélioré passant de 81,5% à 78,7% en 2019 grâce à une maitrise des charges pour l’ensemble des établissements. En somme, les résultats bruts d’exploitation qui s’établissent à 2,3 milliards fcs en 2018 et 2,7 milliards fcs en 2019 ont été absorbés par un coût du risque très élevé. Son poids par rapport au PNB est de 16,1% en 2019 contre 17,1% en 2018. Le taux de marge net mesurant la profitabilité de l’activité sur le PNB s’établit à 3,3% contre -4,3% en 2018.

NMA

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