ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Elections de 2024 : Le boycott n’est pas la solution, selon Mzimba

L’appel lancé par l’opposition de boycotter les élections de 2024 n’empêchera pas le scrutin de se dérouler comme prévu, et s’il y a boycott c’est au parti au pouvoir qui en bénéficie, estime Ibrahim Ali Mzimba, qui embrasse l’idée de prendre part aux élections afin de dégager Azali au pouvoir.

S’opposer à la tenue des élections de 2024 n’est pas, selon Ibrahim Ali Mzimba, la meilleure solution. Pour cet avocat et leader politique de la place, le jeu de la chaise vide est une fausse route. Ce candidat malheureux aux dernières présidentielles est dans la posture de combattre le président Azali dans les urnes.

Bien qu’il respecte ceux qui appellent au boycott, mais se présenter ou non au scrutin, ce sont des questions complémentaires. « Tous ceux qui appellent à faire la politique de la chaise vide aux prochaines élections, sur le fond, ont raison vu les irrégularités de 2019 et je respecte leurs convictions bien qu’il y ait des limites », a indiqué Ibrahim Ali Mzimba. « Comment peut-on défendre la constitution et le retour de l’ordre constitutionnel, si on joue à la chaise vide ? », s’interroge M. Mzimba.

S’agissant des préalables posés, devant la presse, Ibrahim Ali Mzimba a fait savoir qu’il y a des conditions générales – libération des prisonniers politiques – la transparence du scrutin.

« Nous avons rencontré la communauté internationale et elle nous rassure sur la transparence électorale. La communauté internationale était ferme qu’elle n’interviendrait pas sur des questions des prisonniers politiques et de changement de constitution. Mais quant au vote, elle prendra ses responsabilités pour un scrutin libre, démocratique et transparent. Les Etats-Unis nous rassurent qu’ils joueront pleinement à la sécurisation », confia-t-il.

« Toutefois, ajoute-t-il, l’opposition a demandé que les engagements de la communauté internationale soient écrits noir sur blanc. Pourtant dans la pratique diplomatique, cela n’est pas autorisé. »

Ibrahim Ali Mzimba affirme que ses motivations de prendre part aux élections sont réunies et est optimiste des engagements de la communauté internationale. « Pour réformer le pays, nous devons nous présenter aux élections. Sinon je m’alignerai à l’idée du front commun de ne pas participer si leur position est démocratique », conclut-il. 

KDBA

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