L’ancien gouverneur de Ngazidja, Mouigni Baraka Saïd Soilihi, a annoncé dimanche, devant ses partisans à Ntsudjini, sa candidature pour la magistrature suprême de 2024. Le candidat malheureux aux élections de 2016 et 20119 dénonce lors de sa déclaration « la corruption à ciel ouvert » qui a fait selon lui, le fait que les Comores soient classées dans les 10 premiers pays corrompus du monde.
Corruption institutionnalisée, népotisme à outrance, prédation des richesses du pays, instrumentalisation de la justice, assassinat politique, flambée des prix des produits de première nécessité, crise de l’eau, Mouigni Baraka Saïd Soilihi a dressé un bilan sombre de la gouvernance actuelle pendant son intervention, officialisant sa candidature à la magistrature suprême de 2024.
« J’y vais maintenant pour déloger Azali de Beiti salam, pour le retour constitutionnel, la libération des prisonniers politiques et la réconciliation nationale », a déclaré Mouigni Baraka Saïd Soilihi. « Je déposerai ma candidature devant la cour suprême le 17 novembre prochain, dans l’après-midi », a-t-il annoncé. L’opposant, qui entretenait le suspense ces dernières semaines, affrontera l’actuel président Azali Assoumani, au pouvoir depuis mai 2016 et candidat à sa propre succession.
L’ancien président du CNT, Mouigni Baraka Said Soilihi, a fait part des revendications formulées par les acteurs politiques devant le chef de l’Etat pour faciliter des élections libres et transparentes. « Nous allons continuer à nous battre pour exiger la transparence des élections. Pour l’heure, Azali Assoumani et nous, sommes convenus sur des principes, notamment, que les militaires restent dans les casernes le jour des élections, que la délibération des résultats des urnes soit faite avant que les caisses soient amenées dans les instances chargée des élections et qu’il n’y aura aucune procuration, entre autres. Dans ce sens-là, je serai le prochain président de ce pays », a-t-il dit.
Le président du RDCE ne recule devant rien pour fulminer la corruption qui gangrène toutes les instances étatiques. « Aucun investisseur n’oserait venir investir dans un pays, classé dans les 10 premiers pays, les plus corrompus. Tous les maux que traverse notre peuple ces huit dernières années constituent les conséquences présentes de la corruption du régime d’Azali Assoumani », conclut-il.
Nassuf. M. Abdou