ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Emplois des jeunes : Les jeunes sont appelés à créer leurs propres projets

Le gouvernement multiplie les réunions de sensibilisation sur les projets de création d’emplois. À Bahani Itsanadra, les jeunes ont été encouragés à créer leurs propres entreprises en vue de réduire le taux de chômage et lutter contre la pauvreté. Un jeune, un emploi est la priorité du gouvernement.

Une réunion de sensibilisation sur les projets de création d’emplois a eu lieu, hier, à Bahani Itsanadra. Une initiative gouvernementale en vue d’encourager les jeunes à penser à l’agriculture, à l’élevage, au tourisme, et autres. L’idée est de réduire le taux de pauvreté et du chômage chez les jeunes. « Plusieurs réunions dans les différentes régions pour sensibiliser les jeunes à porter leurs projets liés à l’agriculture, à l’élevage, au tourisme, et autres. Le gouvernement a deux visions : la lutte contre le chômage chez les jeunes et l’encouragement des jeunes à créer leurs propres entreprises. L’émergence est un développement, un pas en avant. Le moteur de l’émergence est les jeunes. On enregistre 49% des jeunes de moins de 20 ans au chômage et 22% vivent dans la pauvreté totale », a déclaré le président de l’UCCIA, Ahmed Ali Bazi.

Dans son discours, le président de l’Uccia rappelle que les Comores importent toujours des produits alimentaires à l’extérieur. Selon lui, les Comores disposent la capacité de produire suffisamment durant toute l’année. « On dépense 9 milliards pour acheter des poulets par an, 26 milliards pour l’achat du riz. L’agriculture occupe 99% de l’économie du pays sur la vanille, l’ylang-ylang et le girofle. Et 50% consacre à l’alimentation. C’est une grande richesse du pays », a développé Ahmed Ali Bazi.

Pour le responsable du CRDE de Diboini, Amerdine Nourdine plusieurs jeunes ne s’intéressent pas à l’agriculture. Pourtant, selon lui, ce domaine est très rentable. « La majorité des jeunes négligent le domaine de l’agriculture. Or, ce domaine est très bénéfique. Avec 1ha et demi de terre cultivée,  un jeune a gagné 6.500 000 fc par an. Un autre jeune s’est basé à l’agriculture pendant deux ans. Il a désormais sept employés. Et un autre jeune a planté 600 bananiers et chaque banane coûte au maximum 10 000 fc. C’est un appui technique », a conseillé Amerdine Nourdine aux jeunes. Et lui d’ajouter « avant l’arrivée de ces fonds du gouvernement, le cultivateur se demandait, comment cultiver ? Quels sont les bénéfices ? On envisage des chaines de valeurs pour transformer et vendre les produits locaux ». De la vision que Fatima Assoumani, une jeune entrepreneure, l’homme ne peut pas vivre sans l’agriculture. « On ne peut pas exister sans tenir compte de l’agriculture. À Itsanadra, on cultive en abondance. Mais nous avons un manque des routes et de l’eau. Celui qui cherche à manger vient à Bahani. Nous voulons donc avoir de l’eau, de route. Si on formule la demande du projet, les autorités ne devront pas viser à l’écriture de la langue française mais plutôt à la rentabilité du projet », a-t-elle réclamé.

Avec l’entrepreneur Omar Mouhsine, l’emploi des jeunes est une thématique qui est déjà abordée depuis des années. Mais l’arrivée de cette initiative d’appui aux jeunes montre le souci du gouvernement pour relancer les activités économique du pays. « J’ai commencé à entreprendre depuis des années. Je n’avais pas cette chance d’être appuyé par le gouvernement. Mais avec ma volonté, j’ai planté 12000 bananiers, 6000 pastèques, 27 ananas et beaucoup d’oïls. Nous devons avoir une association qui regroupe les villes et villages de chaque région pour formuler une même demande de projets auprès du gouvernement », s’est exprimé l’entrepreneur Omar Mouhsine.

Ce dernier sollicite des machines et des moyens de transports pour la relance des projets. « On doit demander au gouvernement des tracteurs, de l’eau, des camions et des routes. En disposant ces éléments, nous aurons une vente des produits à bas prix », a-t-il sollicité.

 Abdoulandhum Ahamada

 

 

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