« Selon les données disponibles au ministère de l’éducation nationale, l’université des Comores a besoin de 22 agents pour compléter l’effectif. Le licenciement de ces 16 contractuels en question ramenait ce déficit à 38, une situation dangereuse qui risquerait d’impacter négativement le fonctionnement de l’institution. Le ministère considère que la charge financière que doit supporter l’université en gardant les agents en question est minime, comparée à l’éventuel disfonctionnement administratif, de l’institution et à la crise sociale que cela pourrait engendrer », a expliqué le directeur général de l’enseignement supérieur, Ali Mohamed Ali, à travers une lettre adressée à l’administrateur de l’université des Comores.
« Quant à la suspension des contrats de certains enseignants, nous considérons que cela sort du droit, du fait que l’arrêt des cours de ces enseignants, n’est pas de leur propre gré, mais imposé par des décisions d’ordre étatiques prises suite à la pandémie du Covid 19 », ajoute-t-il. Etant une institution publique, l’université des Comores ne peut pas faire exception, selon le directeur général de l’enseignement supérieur, priver ces enseignants d’une partie de leur salaire qui risquerait d’exposer l’institution à des poursuites judiciaires, une situation dangereuse pour sa santé financière fragile.
« Le ministère continue à croire que le problème financier de l’université des Comores est global, ces mesures d’austérité partielles et temporaires ne font qu’impacter négativement le fonctionnement de l’institution. La recherche d’une solution pérenne au financement de l’Udc s’impose et les deux ministères tutelles sont disposés à vous accompagner », lit-on sur la lettre. A noter que cette lettre est adressée à l’administrateur de l’Udc, Dr Abdoullah Ben Said Hassan, en date du 28 mai dernier.
Nassuf. M. Abdou