Le gouvernement comorien multiplie les sensibilisations sur les projets de création d’emplois des jeunes. L’objectif fixé par le président de la République, un jeune, un emploi. Le vendredi dernier, une réunion de sensibilisation sur l’entreprenariat des jeunes a eu lieu à Moindzaza Mboini. L’ambition du gouvernement est de soutenir les jeunes à créer leurs propres entreprises.
L’emploi des jeunes, figure parmi les priorités du gouvernement. Les jeunes pourront bénéficier le financement des projets « facilité emploi et Pidc ». « Le gouvernement a pris l’initiative de mettre en action ce que l’on a entendu dans les campagnes électorales. Plus de 15 milliards de nos francs pour financer les porteurs des projets dans tous les secteurs, notamment l’élevage, le tourisme, l’agriculture et la pêche. C’est une manière de soutenir les jeunes à la création d’emplois. Ceux qui disent que l’émergence est une utopie, ont tort, il est temps de porter un projet bénéfique », a montré député Maoulida M’madi Issihaka. Et lui d’ajouter « il est temps de réagir. Celui qui est ambitieux au domaine de l’élevage, le projet Pidc lui servira en toute circonstance. Donc les jeunes doivent s’adresser à la maison d’emploi, de l’Anpi, à la chambre de commerce, à la Meck, et autres, afin de développer l’économie du pays ».
Témoignage d’une femme dans l’agriculture
Pour Mariama Soilihi, partisane du parti Crc et agricultrice a parlé de sa propre vie sur le domaine de l’agriculture. Selon elle, l’agriculture est le socle du développement d’un pays. Et en apportant un projet rentable en agriculture, le gouvernement sera présent pour le soutien. « J’ai passée mes études en agriculture. J’ai tant d’expériences dans le domaine. J’ai eu des appuis financiers en provenance des micro-finances, notamment la Meck et projet Ami. Le ministère de l’agriculture m’a aussi soutenu. J’occupe mes affaires familiales grâce à l’agriculture. Louange à Dieu pour ses bienfaits. C’est la première fois que le gouvernement prend une telle initiative d’aider les jeunes dans l’entreprenariat », a-t-elle rassuré. « Dans la région de Bambao, poursuit-elle, nous avons des arbres fruitiers tels que des bananiers, des litchis, des orangers cerisiers, et autres qui servent à cultiver. Je suis disposée à accompagner et coordonner avec les jeunes porteurs des projets ».
L’élevage
L’éleveur des bœufs, Youssouf Saïd Mzé encourage les jeunes à élever des animaux, notamment des bœufs, des poules et cabris, comme métier rentable et bénéfique. Pour lui, l’éleveur des animaux doit sacrifier tout son temps dans le métier pour réussir sa vie « Un éleveur d’animaux n’a pas du temps à perdre. Il doit sacrifier tout pour satisfaire les besoins alimentaires des animaux. Ce n’est pas une talonnade. Ma femme me réprimande toujours que j’aime trop les bœufs que son cœur. Pour cela, je sollicite les jeunes à s’adresser aux autorités concernées (les membres du gouvernement). J’encourage fortement les femmes de Bambao qu’élèvent des bœufs», a conseillé Youssouf Saïd Mzé, avant d’adresser un message fort aux jeunes comoriens qui se plaignent du chômage dans le pays. « Les jeunes garçons ne doivent pas s’assoir dans les places publiques pour crier chômage, chômage. C’est le moment de créer vos propres entreprises. Les femmes doivent sortir de leurs maisons pour trouver des travaux à faire », a-t-il avancé.
11 containers de Melody importés par an
Selon Youssouf Saïd Mzé, l’importation du lait dans le pays fragilise l’économie. « Combien de containers de lait de Melody importés par an ? 11 containers par an. Ce sont des dépenses qui impactent l’économie du pays. Le prix de lait doit être baissé si nous possédons beaucoup de bœufs », critique-t-il.
Abdoulandhum Ahamada