Les obsèques du jeune Fahad, succombé à ses blessures après avoir reçu une balle dans sa tête, ont eu lieu hier à Irohé Washili, sa ville natale. Plusieurs personnes des différentes localités du pays ont fait le déplacement pour assister à ces funérailles populaires, auxquelles le gouvernement a brillé par son absence.
Des rubans rouges sur leurs têtes, des larmes de sang dans les yeux et des Tee-shirt noires où l’on peut lire « justice pour Fahad », ont été arborés par les jeunes d’Irohé en guise de mécontentement suite à la mort par balle d’un des leurs.
Les obsèques de ce jeune de 22 ans succombant à ses blessures après avoir reçu une balle dans sa tête ont eu lieu dans son village natal. Plusieurs personnes des différentes localités du pays ont fait le déplacement pour y assister.
Mais la présence des membres du gouvernement a suscité encore de vives réactions. Le mot d’ordre lancé par les jeunes de cette localité a été suivi. Le gouvernement n’a pas pris part à ces obsèques en vue d’éviter les représailles. Et cela n’a pas été caché par les jeunes d’Irohé attristé par la mort de Fahad Moindzé.
Ahamada Mahamoudou, natif de la région de Washili a déploré le comportement du régime envers la population comorienne. Il s’interroge sur le fait d’un militaire de porter une arme à feu dans un événement sportif au moment où il ne s’agit pas d’une opération de maintien de l’ordre.
« Il s’agit d’un assassinat », affirme-t-il qui a nié l’implication de l’opposition dans la mort du jeune Fahad. Au moment où une enquête serait ouverte, Ahamada Mahamoudou n’est pas convaincu que cela peut aboutir dans la mesure où d’autres enquêtes sur des cas similaire à celui-ci, sont jusqu’à lors sans résultat.
« Alors, nous avons un gouvernement qui tue ses concitoyens. Nous condamnons fermement cet acte et nous disons à Azali que trop c’est trop », lance-t-il.
Le décès du jeune supporter a provoqué une onde de choc sur la population. Un jeune d’Irohé a réclamé la justice et une enquête transparente qui pourra faire la lumière dans cette affaire.
Kamal Said Abdou