ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Fête du 06 juillet : Quel discours attend le peuple ?

A moins d’une semaine de la célébration de 45 années de l’indépendance, les citoyens comoriens expriment leurs doléances, souhaits, désirs après 45 ans d’indépendance. Les secteurs de l’éducation, du commerce, et de la santé ont été ciblés. Le peuple attend ainsi un discours de paix et de stabilité.

Le discours du président Azali lors de la commémoration de 45 années de l’indépendance est tant attendu par le peuple. Un plan national pour le développement est sollicité par certains citoyens. Le domaine de l’éducation, du commerce, de l’hygiène sanitaire et de la sécurité civile forment les doléances du peuple pour le développement du pays. « Le pouvoir du président Azali a débuté depuis 2016 et s’achève en 2021. Une période de forte critique. Aujourd’hui, on compte 45 années d’indépendance marquée par des difficultés dans le secteur éducatif. Les jeunes se débrouillent pour suivre ses études. Pas de bourses. Un manque de main d’œuvre. Je sollicite un discours qui oriente le peuple à une éducation théorique et pratique. Ce système a été adopté par le président Ali Soilihi », a souligné Faidi Mohamed, président de la Fcas.

Dans le secteur sanitaire, le président de la Fcas a fait savoir que les formations et le plateau technique est une manière de conduire les jeunes dans les spécialisations. « Aux Comores, on a un manque des infirmiers spécialistes du domaine car il n’existe pas un appui dans le domaine. Je pense que le président Azali a l’intérêt de soutenir nos partenaires dans les formations de recherche et le plateau technique », dit-il.

Pour Abdou Ali Hamadi, enseignant retraité a sollicité que le discours du président Azali se cadre dans la réouverture des mosquées et la levée du couvre-feu. Selon lui, le gouvernement peut prendre les dispositions possibles pour le respect des mesures barrières dans les mosquées. « A quoi bon d’organiser une fête en pleine crise sanitaire ? Si ce n’est pas le cas, j’aimerai que le chef de l’Etat réfléchisse sur la réouverture des mosquées en portant des masques et respectant la distanciation physique. Le couvre-feu doit être levé. Les marchands de brochette vivent dans la galère à cause de ce couvre-feu », a indiqué Abdou Ali Hamadi, en ajoutant que « les retraités doivent avoir un soutien du gouvernement. Le président peut ordonner à la directrice de la caisse de retraite à régulariser le salaire du mois d’avril ».

Le commerce a été évoqué. Fatima Mbalia,  commerçante appelle le chef de l’Etat à faciliter les procédures d’achat et de vente. Et le travail des jeunes comme priorité absolue. « Le commerce est un atout majeur pour le développement d’un pays. Les procédures de vente et d’achat doivent être faciles. Je pense que le président doit donner la chance aux jeunes pour travailler. Les jeunes talentueux ont leurs places dans les sièges du gouvernement. J’attends que le discours du président Azali appelle à la paix et à la stabilité du pays », a interpellé Fatima Mbalia.

Quant à Assad Ibrahim, agent de la direction générale des impôts, la vie quotidienne est en danger. Le peuple vit dans le calvaire. La santé du peuple doit être une des préoccupations du gouvernement. « Le gouvernement a démoli l’hôpital El-Maarouf en décentralisant les soins au site de Mdé et Samba Kuni pour faciliter la vie de la population qui habite loin de la capitale. La construction d’El-Maarouf sera quand ? Les mosquées doivent être ouvertes et le couvre-feu sera régulé », lance Assad Ibrahim, agent de la direction générale des impôts.

Abdoulandhum Ahamada

 

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