ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Grève des chauffeurs : Quand des taximan circulent en catimini

Le mot d’ordre du syndicat des chauffeurs n’est pas suivi pour certains. L’on note une circulation des taxis discrètement. La grève divise. Puisque pour certains, si le syndicat wusukani wamasiwa déclare une grève du transport en commun, « c’est pour s’enrichir, mais notre syndicat n’a aucune vision», confie un taximan requiert d’anonymat.

Une grève réussie malgré la résistance de certains taximan. Un boycott ? Depuis lundi, date à laquelle la grève du transport en commun a déclenché sur Ngazidja, des taximan circulent en catimini. « Nous avons mainte fois grevé et rien ne change. Après la grève, nos responsables viennent nous dire que tout est réglé et pourtant c’est faux. Nous avons des sérieux problèmes dans notre travail. Il y a des routes qui sont impraticables dans certaines régions et d’autres sont quasiment détruites. Nous devrions commencer par là », a souligné un taximan.

Parmi les motifs de la grève, la question de la vignette qui serait en hausse. « Sérieusement, nous ne sommes pas unis dans notre combat. Nous contribuons dans le développement économique de notre pays en payant la vignette, visite, la patente et autres. Chaque jour, nous achetons du carburant pour nos voitures, c’est une contribution énorme malgré que nous sommes mal servis », a déploré notre interlocuteur.

« Le gouvernement profite notre divergence pour glisser tout parce que nous sommes divisés et chacun ne cherche qu’à s’enrichir », a-t-il déclaré avant d’ajouter que, « il faut qu’il y ait une vraie assise pour notre syndicat afin de discuter ensemble nos problèmes. Il est hors de question qu’un groupe de personne autour de notre syndicat décide sans que nous soyons au courant. Ce n’est pas normal. Voilà pourquoi, nous ne respectons pas l’appel à la grève ».

Un syndicat corrompu ? Le taximan ne mâche pas ses mots. Il dénonce l’irresponsabilité de wusukani wamasiwa. Et selon lui, personne ne peut lui forcer de grever car la corruption gagne du terrain au sein du syndicat des transporteurs. « Mettre fin à la manipulation revient à mettre fin à nos problèmes », conclut le taximan.

Kamal Saïd Abdou

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