ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Infrastructures routières : Nyumakélé, la grande oubliée

Plus d’une décennie déjà depuis que la région la plus peuplée de l’île d’Anjouan souffre des problèmes de circulation. De Bweladungu au fin fond de Nyumakélé, plus de route. Hier, Al-fajr est allé palper la réalité. Cette région d’Anjouan, la plus fertile en culture de rente, est devenue la grande oubliée de l’Etat. Bien qu’on nous fasse savoir que la construction de cette route est pour bientôt.

Il n’en reste presque rien de ce qui était, la route nationale qui traverse la région de Nyumakélé qui est la plus densément peuplée de l’île d’Anjouan. Pour y accéder, il vous faudra de l’endurance, tellement la route est impraticable. Surtout en période de pluie en période de précipitation, où s’engager dans cette route cabossée est une véritable aventure.

Les habitants de cette région, riche en de rente, vivent un véritable calvaire. La circulation des biens et des personnes est fortement compromise par l’absence d’infrastructures routières, elle met également en danger la vie de la population.

Il est devenu pratiquement impossible de se déplacer dans cette région sans craindre pour sa sécurité. Les habitants sont las de cette situation et réclament la rénovation des routes.

Vivre dans de telles conditions est tout simplement insupportable pour eux. « Les déplacements deviennent de plus en plus périlleux, avec des risques de crevaisons et d’accidents accrus», se plaint un chauffeur de transport en commun. La population a le sentiment d’être totalement abandonnée par les autorités, qui ne semblent pas prendre en considération leurs besoins.

Il est grand temps que les responsables politiques prennent conscience de cette situation et agissent en conséquence. Les habitants de la région méritent des routes en bon état, afin de pouvoir circuler en toute sécurité. Ils en ont assez d’être les oubliés du régime.

A les en croire, la réhabilitation des routes de la zone la plus peuplée de l’île doit devenir une priorité absolue pour les autorités. Pour eux, il est temps de mettre un terme à cette situation alarmante, qui met en danger la vie de la population et entrave le développement économique de la région.

« Agissons rapidement et efficacement pour remédier à ces problèmes routiers. Les habitants de Nyumakélé ne méritent pas d’être les laissés-pour-compte du régime. Il est impératif de leur donner les infrastructures routières qu’ils méritent, afin qu’ils puissent enfin circuler en toute sécurité et profiter pleinement de leur région », crient-ils.

Le ministre de l’aménagement du territoire, Afretane Youssoufa ne cesse de rassurer et de parler des chantiers en étude. Nyumakélé ne fait pas l’exception, dit-il. Pour rappel, une date a été annoncée pour la pause de première pierre de cette route, que si, elle est faite, la réhabilitation du réseau routier national de l’île, sera complète. 

Rachidat Abdou Tadji (stagiaire)

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