ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Jounalisme, nouvel opium aux Comores

Nous sommes dans un monde de l’évolution, de la haute technologie, donc un monde qui positive chez un grand nombre des habitants de la planète.

L’approchement de ce monde le transforme en un petit village. Sinon ce n’est pas tout le monde qui conçoit ce nouveau  monde positif. Aux yeux de certains, il demeure défaillant, donc un monde qui se dirige vers le déclin. Bien sûr des nombreuses âmes regrettent le passé. Surtout le passé radieux. C’est quand la nostalgie se juxtapose au cœur. Il y avait des pouvoirs, des gouvernants, comme des ministres, des hommes d’Etat… dignes de ce nom, acteurs et sujets du passé. Des années passent la chute des valeurs dans plusieurs domaines s’invite. La politique, le foot, le niveau scolaire, les présidents, les gouverneurs, les députés, les politiques, les religieux… le journalisme et autres perdent leurs valeurs. Et là, on est aux  Comores.

« Les journalistes comoriens aux yeux des autorités »

Et là on se focalise sur la profession du journalisme. La profession du journalisme aux Comores. Un métier bien pullulé dans tous les quatre coins de l’archipel, et de partout où comoriens se trouvent. Tout avec la technologie… Ils sont nombreux à s’être donnés le gout d’informer et d’investiguer… Trop passionnés et trop ambitionnés, donc saturation du domaine. Importants, comme parfois inutiles. Intéressants comme parfois superflus. Cette dernière décennie, le métier du journalisme prend grand place dans le fond du comorien… qu’il soit formé au métier ou non. Et nombreux le pratiquent au « tout est possible ». Cette profession composée en plusieurs formes, d’époque en époque se développe. Son jalon c’est la presse écrite, qui est venue avant l’audiovisuel… et puis ce monde des réseaux sociaux. Pour témoigner l’ancienneté de ce métier, on doit impérieusement évoquer la France où le premier journal imprimé est La Gazette créé par Théophraste Renaudot en Mai 1631. A cette date tout le peuple français a appris l’existence de cet outil canal de transmission. Et l’honneur et la valeur ont été aussi réservés aux journalistes parce que ce métier avait d’importance. Pour ne pas dire « sauf », les Comores est l’un des rares pays où des nombreuses autorités religieuses, culturelles et politiques, s’en tapent les reins des journalistes, et pourtant ils se servent de leur métier. Les journalistes se prennent pour des cibles, alors qu’ils font leurs tabloïds. Un journaliste est une personne qui capte, recueille et recherche. Ce spécialiste vérifie surtout et écrit, il observe avec attention pour mieux informer. Donc il prend le journalisme pour métier. Dans ses colonnes, ou sur ses plateaux, le journaliste diffuse les informations pour alimenter les humains de l’actualité.

« La déontologie et son absence »

Ces derniers temps, on assiste à des indiscrétions, des injures…de la part des individus qui satisfont des fantasmes via un vide laissé par les artisans de ce métier. Avec leurs outils de poche, ils s’embusquent des journalistes. Un journaliste doit s’informer, collecter et enfin informer. Sinon, ce dernier temps, le « moi aussi » délabre ce prestigieux métier. Bien sûr, ce monde d’aujourd’hui où l’unification des pays de la planète par les réseaux sociaux, est un océan dans lequel tout le monde peut et doit nager. Une chance donnée à tout un chacun, et qui à travers les outils numériques, libère les citoyens de l’obscurantisme, de l’oppression et des politiques à sens unique.

« Bien exercer sans être formé »

Avoir appris le métier à travers les bancs et la sépia, est meilleur. Mais appliquer ce métier sans l’avoir en suivie de formation est aussi possible, à conditions que le respect des uns et des autres et à la possible des limites s’impose. Un exemple bien précis ; un grand journaliste, au journal le Monde, Mr Geoffroy Deffrennes, qui n’a pas fait l’école de journalisme mais un bon et meilleur journaliste parmi les siens de ce siècle. Le Sénégal en connait au moins un aussi. Le journaliste Pape Ngagne Ndiaye, une vedette de l’émission « Faram Faccce » à TFM, est une comète dans l’audiovisuel sénégalais. Donc ce n’est spécifiquement la formation qui fait un bon journaliste, ce qui fait un bon journaliste c’est plutôt la déontologie du métier, sa culture, son comportement et son esprit d’équilibre. Surtout avoir des limites bien déterminées même s’il peut jouir de sa liberté d’informer. Cette liberté qui lui est du droit et son impartialité qui lui est un devoir pour rendre parfait son travail.

Said Yassine Said Ahmed

Ecrivain (Rhône-Alpes)

 

 

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