Chose promise, chose due. Samedi dernier, Me Ahamada Mahamoudou a déposé une plainte au parquet de Moroni contre le mufti de la République pour « diffamation », « calomnies », et « injures ». Le mufti s’en est pris à l’ancien président Sambi « d’ennemi premier de la nation. »
Alors qu’il est accusé de détournements, faux et usage de faux, et forfaiture sur la citoyenneté économique, l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi est accusé d’avoir autorisé Bashar Kiwan à transporter de la drogue vers les Comores en provenance du Liban. « Sambi est l’ennemi numéro 1 des îles Comores. Il a facilité à Bashar l’entrée de la drogue aux Comores en provenance du Liban », avait déclaré le mufti de la République, Aboubacar Said Abdillah, à Beit-Salam, mardi dernier à l’occasion de l’installation du conseil supérieur de la magistrature.
De ces propos, l’homme au turban poursuit le mufti en justice pour « diffamation », « calomnies », et « injures ». Un accusé accuse. La guerre des barbus. Une plainte annoncée depuis la semaine dernière par son avocat, Me Mahamoudou. Détenu provisoirement suite à l’enquête sur la citoyenneté économique depuis presqu’une année, Sambi engage une poursuite judiciaire contre le mufti de la République de l’avoir offensé et calomnié publiquement. L’avocat de Sambi attend la justice de se prononcer sur cette affaire en jouant son rôle.
Force est de constater que les propos du mufti de la République sont critiqués et dénoncés par l’opinion publique. Cette plainte nous en dira plus. Wait and see.
KDBA