ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Lutte contre la violence fondée sur le genre : Le bureau de l’UE promet d’accroître les investissements financiers

Une délégation des différents partenaires au développement avec à sa tête Pierre Beziz, le chef du bureau de l’UE s’est rendue jeudi dernier, à Foumbouni, pour visiter la cellule d’écoute. Devant le maire de Mbadjini Itsahidi, le chef du bureau de l’UE a promis d’accroître les investissements financiers pour mettre fin à ces actes ignobles.

La résilience contre les violences faites au genre en Union des Comores constitue l’une des priorités de l’Union Européenne en Union des Comores. Accompagné par l’Unicef, la Croix-Rouge française et le commissariat du genre pour la protection sociale et la promotion du genre, la Croix-Rouge française et comorienne, le chef du bureau de l’Union Européenne, Pierre Beziz s’est rendu à Foumbouni pour une visite de la cellule d’écoute qui couvre la région d’Itsahidi.

L’objectif était entre autres, connaître les défis auxquels l’équipe du plateau technique de la région rencontre face au fléau des violences faites au genre.

L’UE promet d’accroître l’investissement financier pour lutter contre les VBG

« Ce matin, nous avons visité le centre d’écoute de Foumbouni pour les survivants des violences sur le genre, et je dois dire que beaucoup de témoignages étaient poignants.  Des enfants, des petites filles pour la plupart, sont victimes à l’intérieur même de leur famille. Donc c’est très important pour le service d’écoute très mobilisé pour la prise en charge des victimes, l’accompagnement médicale, l’accompagner judiciaire et l’accompagnement psychologique pour prendre en compte les pathologies qui sont liées au traumatisme de la victime », a fait savoir Pierre Beziz, chef du bureau de l’Union Européenne.

Selon lui, l’opérationnalité de tel centre, poursuit-il, fait que l’on casse l’impunité, les auteurs savent qu’ils vont être poursuivis en justice.  « L’Union Européenne soutient les efforts du gouvernement à travers la commissaire au genre. Nous soutenons financièrement cet engagement à Foumbouni. Lutter contre la violence basée sur le genre, c’est une priorité de l’UE dans le monde entier, et une priorité de l’UE aux Comores. Donc nous allons accroître notre investissement financier pour davantage lutter contre les violences faites au genre et je suis très content des actions mises par le gouvernement comorien », promet le chef du bureau de l’Union Européenne.  

Un plateau technique, besoin des ressources humaines et techniques

Chafika Miftahou, l’animatrice de la cellule d’écoute de Foumbouni, appelle les partenaires à renforcer les capacités dans les structures de prise en charge et des ressources humaines pour l’appui et la protection des victimes. « Ici, nous continuons de recevoir des cas de violence sur le genre, mais au-delà des violences physiques, un autre cas est aussi difficile que préoccupant : une petite fillette de 4 ans, a été victime de viole par un homme de 38 ans. Nous l’avons pu appréhender malgré nos ressources humaines et techniques très limitées », a-t-elle fait savoir. A l’en croire, le service d’écoute de Foumbouni continue toujours de recevoir des cas de victimes de violence basées sur le genre, preuve que, poursuit-elle, « ce phénomène résiste à toutes les campagnes menées et son éradication nécessite de renforcer les efforts et l’action », a-t-elle insisté.

La déléguée des VBG de la Croix-Rouge française mise sur trois stratégies

Si les violences faites au genre continuent à menacer la sécurité et le bien-être de la population, Elsa, la déléguée des VBG à la Croix-Rouge française met en évidence la mise en place d’un Protocol adapté pour la prise en charge des victimes. « Pour que ces initiatives des partenaires concourent à l’amélioration de la situation. Les personnes victimes survivantes ont besoin d’un accompagnement d’une prise en charge médicale, psychologique et juridique. Il faut également une adhésion communautaire en particulier les parents», a-t-elle avancé.

Selon Maissara Mzembaba, la commissaire nationale du genre et pour la protection sociale, éradiquer les violences basées sur le genre, c’est possible, mais dit-elle, cela exige une application effective de toutes les couches sociales pour attaquer les racines du fléau.  « Nous devons attaquer les causes profondes de l’inégalité entre le sexe : le pouvoir, le privilège et le patriarcat. Ce sont les trois obstacles qui entravent les droits des femmes si l’on veut vraiment atteindre les résultats escomptés », conclut-elle. 

Nassuf.M.Abdou

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