ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Manutention au port de Moroni : Corema et Scp à couteaux-tirés

Le bras de fer sur la manutention au port de Moroni entre la société comorienne des ports et Corema refait surface après quelques mois d’apaisement. Hier dans la matinée, les responsables des agences de transport maritime avec Corema ont observé dans la matinée, une grève. Les grévistes reprochent à la Scp d’une mauvaise gestion. Ils appellent à la réintégration dans les conditions convenues de leurs confrères dockers licenciés par la Scp.

Les responsables des agences de transport maritime montent au créneau après avoir constaté la manœuvre de la société comorienne des ports de faire travailler les dockers pour un salaire de 75 000 kmf en raison de 2000 kmf par jour. « Et pourtant ce sont les dockers qui font le travail. Finalement les dockers ont refusé de faire ce travail pour percevoir ce salaire de misère», soulignent les grévistes.

Selon eux la société comorienne des ports n’est pas en mesure d’assurer le déchargement lors de l’arrivée des bateaux. La raison, les dockers de ladite société ne sont pas à la hauteur, selon les grévistes. Conséquence, les agences maritimes enregistrent une perte.

« Au moment où les dockers de la Scp ne sont pas à la hauteur, nous, agences maritimes, sommes obligés de négocier avec d’autres dockers qu’ils déchargent les marchandises. Or, nos clients ont prélevé un droit de manutention dont ils ne bénéficient pas malheureusement », déplorent les grévistes qui dénoncent plusieurs défaillances au port de Moroni, notamment le vol de marchandises, l’absence des protections des marchandises contre le soleil et la pluie et autres.

Dans une convention signée entre scp et Corema, la petite manutention est confiée à la société Corema. Deux ans après, la Scp veut s’accaparer des activités de Corema. « Nous avons eu gain de cause après avoir saisi le tribunal compétent. La décision rendue a fait que nous devons reprendre nos travaux dans les conditions convenues sur l’accord et la société est condamnée à nous verser une somme de 9.500.000 kmf de dommages et intérêts. Mais hélas, aucun rond n’est versé par Scp. Ce qui laisse entendre que le directeur général de cette société défie une décision de la justice », précisent les grévistes. « Il s’agit de l’économie du pays qui est menacée », ont-ils conclu. 

Kamal Said Abdou

Laisser un commentaire