ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Meurtre de Mouslim : Le procureur de la République parle d’une légitime défense

Le procureur  de la  République a parlé d’une légitime défense pour le militaire qui a tiré à balle réelle sur le jeune Mouslim. Devant les médias hier, le parquetier a précisé que le militaire avait l’obligation de protéger le ministre de télécommunications et sa famille alors que ces jeunes manifestants étaient sur le point de débarquer dans son domicile.

Après les événements tragiques qui ont secoué le pays le 17 et 18 janvier dernier suite à la proclamation des résultats provisoires par la Ceni, le procureur de la République s’est prononcé pour faire l’état des choses, hier.

Devant les médias, le parquetier a d’abord fait le bilan des dégâts enregistrés durant deux jours. « Des bâtiments publics, des magasins et des habitations privées ont été vandalisés, pillés et incendiés », a-t-il déploré.

Dès lors que la vie commence à reprendre, le procureur de la République a fait savoir que les dégâts sont en cours d’évaluation. Mais les investigations de la police judiciaire ont permis d’identifier clairement les individus manipulant, instrumentalisant et finançant ces opérations de déstabilisation. « J’appelle ces personnes à se conformer aux dispositions de la loi électorale en soumettant leurs réclamations à la Cour suprême. J’exhorte à tous les acteurs impliqués dans le processus à la retenue  », a-t-il précisé rassurant qu’en cas de troubles, le parquet appliquera la loi sévère.

A noter que vendredi dernier une opération d’arrestation a été menée dans les quartiers  de  Moroni. Plusieurs jeunes mineurs, femmes et personnes  âgées ont été interpellés. Et le procureur de la République a rassuré qu’ils sont mis en liberté.

S’agissant de l’attaque présumé au domicile du ministre des télécommunications ayant causé la mort d’un jeune de 21 ans, alors que ces jeunes avaient en leur possession des armes blanches, le procureur de la République a parlé d’une légitime défense. «  Je reste attentif sur ce dossier », précise le parquetier soulignant que le militaire ayant tiré à balle réelle sur le jeune Mouslim avait « l’obligation de protéger le ministre et sa famille ».

Parmi les éléments de cette enquête, le procureur de la République a fait savoir que ces jeunes manifestants étaient armés à des bâtons, couteaux et arrache-clous.

Kamal Said Abdou

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