ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Mise en œuvre accélérée de la Zlecaf : Outillage du secteur privé et des membres du comité national

L’intégration régionale et le commerce sont vitaux pour la croissance économique et la résilience des Comores, a déclaré le directeur du commerce extérieur Abasse Mohamed au cours d’une formation dispensée aux membres du comité national de Zlecaf et du secteur privé. Un atelier de trois jours qui entre dans le cadre de la mise en œuvre accélérée de cet accord, cheval de bataille d’Azali Assoumani président en exercice de l’UA.

« Le lancement de la 1ère initiative du commerce guidée de la Zlecaf en 2022 marque de manière pratique le début du commerce dans le cadre de cet accord. Pour bénéficier de cette opportunité historique, tous les pays africains devraient accélérer leur préparation au commerce car loin d’être une panacée, l’accord Zlecaf est plutôt un catalyseur de changement et de formation », a d’emblée déclaré le directeur du commerce extérieur Abasse Mohamed à l’ouverture de l’atelier.

« Cela exige une volonté politique, des capacités institutionnelles, le développement des infrastructures, l’engagement des parties prenantes et renforcement des capacités techniques », a-t-il poursuivi, appelant les pays du continent à saisir cette occasion pour tirer le meilleur parti.

A l’en croire, l’une des actions clés à entreprendre dans le cadre de la mise en œuvre de cet accord est de renforcer les capacités du secteur privé et des membres des comités nationaux sur un certain nombre d’actions et de procédure. 

« Cela leur permettra de participer efficacement au processus d’intégration régionale et d’engranger assez rapidement les fruits de la Zlecaf », a-t-il soutenu. Pour le cas des Comores, l’intégration régionale et le commerce sont, toujours d’après-lui, vitaux pour la croissance économique et la résilience.

« Ce pays est confronté à des nombreux défis, tels que la pauvreté, le changement climatique, et les lacunes en matière d’infrastructures, qui nécessitent pour être surmontés, une action et une coopération collective », a-t-il fait observer, convaincu qu’une Zlecaf bien implémentée peut aider le pays à surmonter les défis évoqués.

« Par conséquent, l’Union des Comores devrait faire l’intégration régionale et du commerce une priorité stratégique pour le développement et pouvoir compter pour y arriver sur l’assistance constante des partenaires au développement », a-t-il souligné.

Pour Andrew Mold, un des formateurs de la commission économique de l’Afrique, il est primordial que le secteur privé de la place soit bien informé sur cet accord parce qu’il va d’après-lui, changer la manière de faire les affaires dans la région.

Selon cet économiste, l’accord procurera, dans l’avenir des avantages que ça soit dans la réduction des tarifs douaniers pour les importations et les exportations intra-africaines. Mais à la fois, il va donner plus de possibilités d’investissement continental, dit-il.

« C’est un package un peu ambitieux mais il a une importance historique pour le continent. Il n’y a pas d’avenir économique sans cet accord pour le continent. Il est vrai que l’Union des Comores est dans une situation difficile vis-à-vis de ses structures économiques par rapport à des grands pays du continent comme le Kenya, la Tanzanie et l’Ethiopie. Je pense que l’Union des Comores peut tirer profit en travaillant sur la manière de s’intégrer plus », a-t-il conclu. 

Ben

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