Alors que le ministre de l’intérieur a confirmé l’élection de l’actuel maire de Moroni et de ses adjoints, Ibrahim Mohamed Soulé s’est exprimé. Selon lui, « le pouvoir est dans l’embarras. » Car deux ou plusieurs tendances politiques aux mêmes affinités qui se réclament de la mouvance présidentielle se prétendant tous du pouvoir actuel, sont par conséquent entrain de s’affronter.
« Ce qui se passe à Moroni ne fait que refléter ce qui se passe dans notre pays en général en matière d’élection », regrette l’ancien parlementaire Ibrahim Mohamed Soulé. La situation actuelle, avance le parlementaire, démontre qu’il y a des personnes qui sont à la fois juge et partie. « On voit aujourd’hui que le ministre en charge des élections et président du parti Orange comprend les enjeux. On ne comprend pas, les chefs des quartiers qui sont nommés par arrêté du ministre peuvent facilement influencer et faire pencher la balance d’un coté pour que ses candidats soient les responsables de la mairie », indique le parlementaire.
La Cour suprême a annulé les élections de Moroni mais le ministre de l’intérieur vient de confirmer l’exercice des fonctions de l’actuel maire à travers une lettre. « Tout cela décrédibilise non seulement la Ceni mais aussi la chambre administrative et constitutionnelle de la Cour suprême. Cette dernière a sorti un arrêt invalidant les élections mais, de son coté, le ministre de l’intérieur impose son candidat comme étant le maire », déplore Ibrahim Mohamed Soulé.
Pour l’ancien député, le perdant dans tout ça, c’est la ville de Moroni, image de notre pays. Malgré que les candidats qui se sont présentés dans les élections communales soient de la mouvance présidentielle, mais la guerre continue, poursuit le parlementaire. « Les faucons sont en train de s’entretuer eux-mêmes. Déjà, il y a une tendance politique», précise Ibrahim Mohamed Soulé.
Le pouvoir est dans l’embarras, selon l’ancien député du parti Juwa. Car deux ou plusieurs tendances politiques aux mêmes affinités qui se réclament de la mouvance présidentielle se prétendant tous du pouvoir actuel, sont par conséquent en train de s’affronter.
Kamal Saïd Abdou