ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Opération Wuambushu à Mayotte : La réponse inattendue d’Azali

Au moment où les organisations de la société civile comorienne, le conseil des sages et le comité Maoré dénoncent ce qu’elles qualifient de « génocidaire et ethnocide », l’opération Wuambushu la réponse donnée par le président Azali Assoumani mardi dernier à Beit Salam a déçu un grand nombre de la population comorienne.

Le président en exercice de l’Union Africaine préfère parler plutôt de de 150 millions d’euros débloqués par de la France au profit des Comores. Wuambushu qui signifie littéralement « tué les tous » en Swahili touchera à peu près 1000 comoriens de trois îles vivants à Mayotte. Ces derniers vivent sous la menace permanente d’expulsion après l’annonce par les autorités française de cette opération dénoncer par même par certaines organisations internationales.

La France s’apprête à lancer Wuambushu le 20 avril prochain. Une opération qui viole les droits internationaux humanitaires. Malgré les différentes alertes d’alarme lancées aux Comores et à l’hexagone, le président comorien, Azali Assoumani et président en exercice de l’union Africaine est très léger dans ses réactions par rapport à la condamnation de l’opération.

Pendant que la France se montre déterminée à mettre en exécution la menace. Le président comorien affiche un avis de faiblesse. A l’entendre, les Comores n’ont pas les moyens d’arrêter cette opération par la force.

Une réponse qui a déçu un grand nombre des comoriens qui attendaient une réponse plus forte de la part du président comorien, président en exercice de l’UA. « Nous avons engagé des discussions avec la France, notre partenaire. Je pense que le dialogue pourrait apporter une réponse positive. Je pense qu’il faut discuter pour voir les voies et moyens pour que la paix et la sécurité règnent dans notre pays et dans la région », a-t-il déclaré.

Au moins 110 personnes seraient reconduites aux frontières. Mais le président comorien pense qu’il est encore trop pour réagir. « On attend pour voir la sensibilité après pour discuter et c’est à partir de là qu’on va répondre à cette question », a-t-il expliqué. A quelques jours du lancement de l’opération, les comoriens à Mayotte vivent la peur dans le ventre et le président Azali Assoumani ne trouve mieux que de parler des 150 millions d’euros débloqués par la France en 2019 pour appuyer des secteurs stratégiques tels que l’agriculture et le tourisme. Une réponse qui traduit l’inaction du président de l’union Africaine face à cette opération et face à un génocide qui se prépare à Mayotte par la France.

Kamal S. Abdou

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