Les vendeuses de poissons ont encore une fois manifesté hier mardi, à Moroni pour protester contre la décision des autorités gouvernementales. En dépit des ordres formels du ministère de l’intérieur et celui de l’économie en coordination avec la marie de Moroni, les vendeuses de poissons refusent de se soumettre aux ordres des autorités.

Deuxième jour de grève. C’est une bataille dont l’issue est encore incertaine entre les autorités gouvernementales et les vendeuses de poissons des marchés de la capitale.
Depuis lundi dernier, premier jour de la mise en vigueur de la note interdisant la vente des poissons dans les deux marchés de Moroni ainsi que dans la zone port, la grève des vendeuses ne faiblit pas et les protestataires ont bloqué les activités.
Des poissons sur leurs têtes, les manifestantes dénoncent la brutalité du maire. « On n’ira plus à Kalaweni, c’est à volo-volo que nous sommes habituées. Nous ne partirons pas d’ici », manifestent les vendeuses de poissons.
Elles pensent tout de même que les mesures entreprises par les autorités à leur encontre constituent une forme de rejet, puisque les autres occupants des places au marché sont autorisés d’y rester. Ils accusent le maire de la capitale de les expulser afin d’installer des étrangers dans leurs lieux de travail habituels.
« Je suis surpris de l’attitude du maire de Moroni, un jeune qui se donne le mérite d’un intellectuel alors qu’il n’est pas en mesure de gérer une capitale. Il devrait savoir que la vente de poissons peut se coordonner avec les ailes de poulet et la viande. Je suis de même avis avec les mamans qui refusent de quitter les lieux », dénonce Mze Soulé Youssouf.
Nassuf. M. Abdou