ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Université : Le torchon brûle entre l’administration centrale et Iut

Trois mois après la rentrée universitaire pour l’année académique 2022/2023, plusieurs étudiants n’ont pas accès à suivre les cours de licence 1 à l’Institut Universitaire de Technologie (IUT). La cause, certains étudiants n’ont pas réussi aux concours universitaires d’entrée en première année. À la grande surprise, la direction générale de l’Iut a suspendu les cours de ce jeudi, jusqu’à trouver une solution efficace pendant que l’administration centrale a donné le feu vert aux étudiants de continuer les cours. Le paradoxe. Le torchon brûle entre la direction de l’Iut et l’administration centrale de l’Udc.

La direction générale de l’Iut refuse toujours l’accès aux cours des étudiants ratés leurs concours d’entrée en première année 2022/2023. Pour des raisons de surnombre des salles de classes (limités de 40 à 45 étudiants par salle de classe), les étudiants qui ne sont pas admis au concours ne seront pas les bienvenus. À peine deux à trois mois de conflit entre ces deux instances universitaires, « aucune solution pérenne » n’est pas encore trouvée. À la grande surprise, les cours d’hier ont été suspendus par la direction de l’Iut afin de trouver une solution efficace. Mais l’administration centrale de l’Iut a, par le biais d’un communiqué, ordonné aux étudiants de continuer les cours. Une contradiction. « Une information transmise à des parents d’étudiants ce mercredi 21 décembre 2022 par certains enseignants de l’Iut évoquant un arrêt de cours, à partir de ce jeudi 22 décembre, n’émane pas de l’administration centrale de l’Université des Comores. Il est, donc, demandé aux étudiants de continuer à se rendre dans leurs salles de classe habituelles et respectives afin de mieux se préparer leurs examens de fin de 1er semestre », lit-on dans le communiqué de l’administration centrale de l’Udc.

Et ce qui est sûr, hier jeudi, les cours sont suspendus jusqu’à trouver « une solution durable et efficace ». Les étudiants ont été obligés de réagir et ont décidé à se rendre dans les bureaux de l’administration, sis à Mavinguni. « Suite à l’arrêt des cours, nous avons décidé de nous rapprocher aux responsables de l’administration centrale, sise à Mavinguni, pour une solution idoine », avancent-ils. Et la direction générale de l’Iut confirme son abstinence à se justifier, sous prétexte qu’elle attend la décision de ses supérieurs hiérarchiques. «  Comme je n’ai pas reçu une note signée par mes supérieurs hiérarchiques, je ne réagis pas », dixit Ahmed Bacar, directeur de l’IuT.

Dans la foulée, un enseignant d’un des départements de l’Iut, sous couvert d’anonyme, a souligné qu’il n’est pas important d’organiser des concours, si les candidats ratés seront inscrits dans les listes officielles des étudiants. « Les textes de l’Iut affirment que les rentrées des étudiants en première année, s’effectuent, à travers, un concours. Le nombre des étudiants dans les salles de classe sont limités. Pourquoi ces étudiants choisissent d’accéder à l’Iut ? C’est grâce à cette rigueur imposée à l’Iut. Et d’autant plus, nous formons des élites car, nous préparons, enfin, des meilleures générations pour le futur au profit de notre cher pays. Partout dans le monde, l’organisation des concours est un signe de distinction entre les meilleurs étudiants aux mauvais. Sinon, les responsables de l’Université doivent supprimer la loi stipulant l’organisation des concours », a-t-il critiqué.

Il est à noter que le domaine de l’enseignement est le socle du développement d’un pays. Alors, le dysfonctionnement et le désordre à l’Université entraîne une défaillance et un échec total. L’accès aux étudiants qui ne sont pas admis aux concours à l’Iut a entraîné des conflits entre les responsables de cette institution académique. Cette crise à l’université est occultée par un usage non réfléchi.

Abdoulandhum Ahamada

 

 

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