ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Vie chère : Le Modec hausse le ton

Structurer les conditions de libéralisation de la commercialisation du riz, associer le secteur de la pêche pour bénéficier les 15 milliards de fonds de garantie annoncé par le chef d’Etat, l’engouement qui prévaut sur les conditions d’enregistrement du commerce et la flambée des taxe de consommation à la douane, telles sont  les revendications formulées par le président du mouvement des entreprises Comoriennes, Mourad Bazi lors d’une conférence de presse, tenue mardi dernier.

Alors qu’un décret sur la libéralisation de commercialisation du riz est en passe d’être mis en vigueur lequel offre  60% aux commerçants sur l’importation et 40%  pour l’ONICOR, le patron  du mouvement des entreprises comoriennes,  Mourad Ali Bazi tire la sonnette d’alarme. Le Modec exige les autorités compétentes à structurer et à veiller sur les conditions permettant à un commerçant de se munir d’une licence d’importation.

« Nous appelons les autorités compétentes à réguler sur les conditions de d’octroi d’une licence d’importation du riz, notamment la capacité de stockage que dispose l’intéressé, le respect strict des objectifs de son projet de commerce, la qualité aussi du riz, et la garantie pour le  transport maritime. On  ne peut pas  permettre un commerçant importateur du riz, le voir le lendemain se doter d’autres produits. Il doit respecter le contrat d’objectif », a lancé le président du Modec.  

Bien que le secteur de la pêche soit exclu parmi les autres secteurs économiques à bénéficier le fonds de garantie de 15 milliards Kmf annoncé par le chef de l’Etat, Mourad Bazi plaide donc en faveur des pêcheurs pour qu’ils puissent bénéficier de ce fonds.

« Nous appelons au nom du Modec, au  ministre de l’agriculture et de la pêche à revoir cette décision  en vue d’associer les pêcheurs pour qu’ils bénéficient de ce fonds si l’on veut que l’émergence prônée par le chef de l’Etat ne laisse personne derrière », défend-t-il.

Par ailleurs, le président du Modec dénonce  les difficultés que rencontrent les commerçants pour obtenir le registre du  commerce à la justice.  « Il est inconcevable que depuis deux mois aucun commerçant  n’a  pu recevoir son registre de commerce  par rapport au  nouveau système de l’OHADA, dû à des problèmes de connexion au port de Moroni. J’appelle l’Etat à résoudre ce problème  », a crié le président du mouvement des entreprises.

Le président du Modec est revenu sur la loi revoyant à la hausse les taxes de produits de consommation adoptée par les parlementaires. Mourad Bazi ne mâche pas ses mots pour défendre les opérateurs économiques souvent visés par le feu des critiques de la population.

« Il est temps que la population réorientent  leurs critiques, cette fois-ci vers leurs représentants à l’Assemblée nationale. Ce sont eux qui ont voté la loi sur la hausse des taxes de consommation qui a conduit systématiquement  à l’augmentation des  prix des produits de premières nécessité, c’est à eux qu’il faut s’en prendre,  mais pas aux commerçants qui suivent les ordres des autorités de l’Etat », conclut-il.

Nassuf.M.Abdou

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